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celles du budget dé 1869. Elles se répartissent ainsi : finances, 4,828,000fr. ; guerre et Algérie, 27,890,766 fr ; marine, 10,500,000 fr ; instruction publique, 1,946,195 fr. ; travaux publies, 53,951,850 fr. ; maison der empereur,4,960,000 francs.

Le total des, dépenses portées aux budgets ordinaires, extraordinaires et spéciaux (non compris les budgets annexés), s’élève pour 1869 à 2,026,849,746 fr., c’est-à-dire à 3 millions environ de moins que l’évaluation pour 1868 ; ; il est fixé pour 1870 à 2,086,298,863 fr.

Nouveaux budgets rectificatifs. — De même que le budget rectificatif de 1867 ; le budget rectificatif de 1868 était devenu insuffisant en 1869, et là loi du 8 mai 1869 dut ouvrir pour l’exercice 1868 de nouveaux crédits supplémentaires, répartis sur tous les ministères et s’élevant en tout à 439,320 fr. Déjà la loi du 5 mai avait Ouvert sur’le même exercice, au ministre de l’instruction publique, un crédit extraordinaire de 912,000 fr. pour couvrir les dépenses obligatoires résultant de la loi du 10 avril 1867 sur l’enseignement primaire. Le budget rectifi-catif’de l’exercice 1869, tel qu’il a été fixé par la loi du 8 mai 1869, modifie de la manière suivante les budgets de cette année. Aux crédits ouverts par le budget primitif, il en ajouté de nouveaux pour 24,664,594 fr., ce qui élève les dépenses de ce ; budget à 1,644,226,710 fr. Mais cette augmentation se trouve compensée et au delà par la plus value des contributions calcu-

léëssur les recettes de 1868, qui doit produire

pour 33,398,300’fr. de recettes supplémentaires ; Le total des voies et moyens s’élève-donc à 1,734,346,537 fr., et il reste un excédant de recettes de 90,119,826 fr. Les crédits’ du budget extraordinaire sont augmentés aussi de 4,513,604 fr. Mais comme l’excédant du budget ordinaire est de 90 millions au lieu des 81 prévus dans l’origine, il a été facile, de trouver les voies et moyens de couvrir ces crédits. En effet, on a transporté" au budget extraordinaire S5 :,894j826 fr. provenant de l’excédant du budget ordinaire, ce qui, avec les 21,496,666 fr. de recettes diverses affectées’primitivement’ à ce budget, forme le total nouveau de 107,391,4’92fr. fixé pour les.’rePeftes et lès dépenses. Les, deux budgets" laissent ainsi un. excédant de recettes pour l’année suivante. : l’ordinaire ; 4,225,000 fr. e.trèxtraordinaire ;376, .272’fr.

Budgets définitifs : — Un seul Budget a été réglé définitivement en 1869, celui de 1865, par la loi du’24 avril. Les dépenses ordinaires ont été fixées à l :,695,699 ;796 fr ;, les recettes, ordinaires : à.l ;,815,601,924 fr : ; ; mais des recettes ; et dès dépenses n’ayant pas ; été-’ effectuées et étant reportées-, â ;, d’autres : budgets, le résùlit’at de l’ëxërcicé fut définitivement arrêté à i’,803,545,097 francs pour’ les recettes et- à

1,691,813,271 fr. pour les dépenses. De mômea le budget des recettes spéciales fut arrêté en recetteseten dépenses effectuées à247,529,398fr., les services aunexôsà 122,798,269 f., elle budget extraordinaire à 118,078,045 fr. en receltes, et à 207,848,341 fr. en dépenses, dont il résulte un excédant de dépenses de 89,770,295 fr. ; mais comme le budget ordinaire présentait un excé-. dantde recettes de 111,731,825 fr., ce déficit se trouvait couvert et il restait définitivement un excédant de receltes - de 21,961,530 dont 12,224,000 furent transférés au budget extraordinaire de 1866 et le surplus affecté provisoirement à l’atténuation des découverts du trésor. Situation générale. — Dans un rapport adressé à l’empereur, en date du 11 décembre 1869, le ministre des finances, M. Magne, présentait la situation sous un jour très-favorable. La detté flottante qui, au 31 juillet 1-868 était montée à 1 milliard 50 millions, se trouvait réduite, grâce au dernier emprunt, à 818 millions. Dès excédants de recettes sur les budgets de 1868 et de 1869 allaient permettre de la réduire de nouveau. En rectifiant les budgets de 1868 et 1869 on avait renoncé en effet à une habitude funeste dont les orateurs de l’opposition avaient souvent signalé les dangers, l’habitude de tenir compte de la plus value des recettes afférente à l’exercice même dont on rectifiait le budget, ainsi que des annulations de crédit prévues en fin d’exercice. Ce n’était qu’en 1869 qu’on avait renoncé à ce dernier moyen. Il résultait de là que les dépenses ayant été proportionnées aux recettes réelles, les comptes du budget de 1868 présentaient un excédant de recettes, de 18 millions, et ceux de 1869 en faisaient prévoir un de 55. Le projet de budget pour 1871 a été présenté le 2février 1870 a la chambre par M. Buffet, successeur de M.-lïagne. La division en budget ordinaire et- budget extraordinaire est maintenue ; mais lesdpux budgets sont réunis en une seule loi. Les dépenses ordinaires sont évaluées à 1,670,256,014fr., lès recettes à- 1,768,437,527 fr. Le budget des dépenses’sur ressources spéciales est fixe" à-309,159,014 fr ; ; le budget extraordinaire à 127,598 ;179 fr ; ; le service de l’amortissement à 81,630 ; 000’fr :

A. OTÎF :

FLOURËNS (MAniE-JEAN-PrEiiBE), secrétaire perpétuel de l’académie des sciences et membre de l’académie française ; était né le 15 avril’ 1794 à Maureilhan dans le département de l’Hérault. Étant venu àParisà Fàge de vingt ans, muni du diplôme dedbcteur en médecine qu’il avait obtenu à’Mohtpellier.il sefit remarquer dès ledébut de sa carrière scientifique par. les qualités heureuses quicontribuè’rent plus tard à sa brillante fortune scientifique ’. la clarté, élégance, et une grande finesse d’analyse. Flourens avaiten même temps : une apercepfion’nette : des choses, et le