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Les vins sont recherchés ; leur prix augmente

ide dO p. 100, car oh paraît craindre que ces chaleurs sans, transition n’amènent à leur suite des orages, des grêles^.’. Les huiles et les graines i oléagineuses subissent quelque baisse. Les sucres

se maintiennent. Les affaires en soie sont considérables,

représentant plus que le. double de ce qu’elles étaient en mai.1867. Puis en juin, le I marché de Lyon retombé dans le calme. On a jdes inquiétudes sur la production française.

Tout a bien été jusqu’à la quatrième mue ; mais

I alors la maladie a reparu comme les années — précédentes. La matière : première.ést à un prix trop élevé. Mais à côté, le ver à soie du chêne réussit. ■- ■.

A, la Chambre, des interpellations sont adressées au gouvernement sur les conséquences du nouveau régime économique. Les libres-échangistes (et les protectionnistes se livrent une nouvelle bataille qui ne sera pas la dernière. Mais la liberté aura le dernier mot et remportera la suprême victoire. Plus tard, après une discussion de cinq séances, la loi relative aux chemins vicinaux est votée le 15 juin (1868).

À cette époque, la récolte, des graines oléagineuses se fait partout, ou est terminée. Les huiles conservent de la fermeté dans leurs prix, bien que la graine soit très-bonne. Les laines apparaissent sur quelques marchés ; celles. de carde sont moins recherchées que les bonnes laines propres au peigne. Les ventes se traitent en baisse sur les cours de l’année dernière dans des proportions diverses suivant les : localités. Les laines d’agneau, plus recherchées ; que les autres, se vendent à Chartres, Beauvais, Châteâudun, de 2 à 3 fr. le kilog., suivant le ’ mérite. Les laines mères, en suint, de 1 fr. 40 à 2 fr. Lés laiaes lavées à dos, en Lorraine, de 3 fr. 25 à 3 fr.- 65 ; en Champagne et en Bourgogne, de 3 fr. 90 à 4 fr. 50.

À Avignon, la ; garance donne lieu à peu d’affaires. Les prix.sont fermes. Les houblonnières sont très-belles, d’une végétation luxuriante. Le marché est calme, lesprix soutenus. Dans le Nord, les betteraves.souffrent de la chaleur, et partout les prairies, les choux et toutes les plantés fourragères attendent en vain de la pluie.

En somme, la récolte de la soie présente plus de quantité que l’année dernière, mais : moins de qualité.. Les affaires sont animées.

Les vignes du Midi ont cruellement souffert ■ des sécheresses persistantes. I>es souches sont mortes, d’autres n’ont poussé.que des rameaux languissants. Les gelées des 12 et 13 avril, inoffensives, ou à peu près, pour le reste de la France, ont été funestes dans les chaudes con- . trées où déjà la sève était en mouvement. Toufois, les pluies delà seconde quinzaine de mai vinrent réparerez partie ces désastres partiels.

L’Ouest et le Centre se montrent satisfaits, le Nord-Est l’est un peu moins, surtout en Lorraine et en Alsace. Tout fait espérer que la récolte de pommes sera abondante, et comme les houblons se maintiennent fort beaux, la France, du côté de la boisson, peut se montrer satisfaite.

À Poissy, à la Villetle, les ventes sont animées, la hausse se manifeste sur toutes les espèces de bétail. C’est que sur ces points l’offre est toujours inférieure à la demande. Un phénomène singulier se manifeste. C’était autrefois en Angleterre que les denrées alimentaires de première nécessité se vendaient le plus cher. Les prix du pain et de la viande y étaient d’un tiers plus élevés qu’ailleurs. Le régime protectionniste, institué en faveur d’une aristocratie propriétaire du soi, était la cause de cette cherté meurtrière pour.la population, nuisible au développement des industries nationales et de la richesse du’pays. Un grand ministre, Robert Peel, comprit tous les dangers dé ce régime économique. ; il en- poursuivit la destruction ; il l’obtint du parlement anglais, il y a moins d’un quart de siècle. Aujourd’hui le pain se vend en Angleterre aussi bon marché qu’en France, et la viande moins cher, malgré les ravages que le typhus a récemment exercés dans les étables anglaisés.

Dans la libre Angleterre, la viande ne paye aucun droit de douane et d’octroi, tandis qu’à Paris, 100 kilog. de viande vendus à la criée paient 12 fr. 30 d’octroi et 3 fr. 50 de droitde vente, total : 15 fr. 80. Les mêmes, transportées des portes de Paris à Londres ne seraient grevés que des droits suivants" : de Paris au Havre, 3 fr. 42 ; du Havre à Londres, 2 fr. 40 ; de Londres au marché, commission, place, etc., 3 fr. — Total : 8 fr. 82, c’est à dire à peu près moitié moins.

La consommation a rapidement augmenté en France à partir de 1830. La sécuritô’qui a suivi la cessation des guerres néfastes du premier empire, qui s’est accrue après la révolution de Juillet, a permis au pays de se remettre au travail, de relever ses industries tombées et d’en établir de nouvelles. Il s’est formé alors uii groupe industriel important, qui n’a pas cessé de grandir en nombre comme en richesse et de demander à l’agriculture des produits de jour’en jour plus’ abondants et de meilleure.qualité. La création, à partir de 1836, d’un vaste réseau de routes et de chemins de toutes catégories, en rendant plus faciles les rapports des populations industrielles et agricoles entre elles, a singulièrement facilité les échanges de leurs produits et favorisé l’accroissement de leur consommation réciproque.

La construction des chemins de 1er est venue ensuite leur donner l’impulsion.rapide qu’im-