Page:Annuaire encyclopédique, IX.djvu/1159

Cette page n’a pas encore été corrigée

f -MflïM i 2310 1

diateaété ouverte : quelques-uns des coupables sont arrêtés ; les autres ne tarderont pas àl’être.

—Us seront traduits immédiatement en conseil de guerre. » Après avoir réquisitionné dans

l’hôtel, les gardes nationaux y avait organisé un bal.

À la date du 18 avril le nombre des prêtres et religieux arrêtés depuis le l€r de ce mois était d’environ 70, détenus à Mazas, à la Roquette, à la Santé et ailleurs. Il y en avait en outre une soixantaine, qui attendaient à la Conciergerie une décision sur leur sort. À la même date 26 églises et les chapelles de plusieurs maisons religieuses avaient été fermées. Partout les vases sacrés avaient été enlevés ou mis sous les scellés. Du 3 au 15 avril on avait fait des perquisitions dans 23 couvents, séminaires, écoles et maisons religieuses d’hommes et défemmes.

Zb avril.—"Sur la demande de la corporation des ouvriers boulangers, la commission exécutive. supprime létravail de nuit et substitue aux placeurs.institués par la police impériale un simple registre déposé dans ^chaque mairie pour l’inscription des ouvriers boulangers, avec un registre central au ministère du commerce. — Tout boulanger qui ferait travailler la nuit ses ouvriers, verrait son pain saisi et distribué par la mairie aux nécessiteux. Cette mesure en faveur des boulangers fut mise à exécution à dater du 3 mai. La journée de travail commençait à cinq heures du matin. . L’exécutivene pouvant communiquer librement avec la province, qu’elle espérait toujours entraîner, ordonne le ?’0 avril la création d’une compagnie d’aérostiers civils et militaires. Mais la France entière avait en abomination la commune, et ses ballons ne pouvaient tomber qu’entre des mains ennemies. C’était un projet mort-né. N

23 avril.—11 n’est bruit dans Paris qued’une gigantesque machine infernale, imaginée par le citoyen Gaillard père, pour faire sauter tout Paris au moyen dé fils électriques.

23 avril. — Décret tendant l’abolition de la vénalité des offices. Art. 1er. Les huissiers, notaires, commissaires-priseurs et greffiers de tribunaux quelconques qui seront nommés à Paris, à partir de ce jour, recevront un traitement fixe. Ils pourront être dispensés de fournir un cautionnement.— Art. 2. Ils verseront tous les mois, entre les mains du délégué aux finances, les sommes par, eux perçues pour les actes de leur compétence. — Art. 3. Le délégué à la justice est chargé de l’exécution du présent décret. » Une note jointe au décret invitait tous les candidats aux fonctions précitées à se présenter immédiatement à la délégation de la justice pour fournir les renseignements qui leur seraient demandés. Ce décret était.signé par Eugène Prolot, délégué à la justice. Le 29 avril,

les citoyens Rabit et Goût furent nommés notaires à Paris conformément au prësent décret. Après une longue et orageuse discussion, la commune décide que ses membres pourront visiter les prisonniers mis au secret. — Raoul Rigault proteste vainement le 24 contre cette décision. Il donne sa démission de délégué à la sûreté générale. Cournel le remplace. Il est nommé procureur de la commune.

24 avril, — Publication par le Journal officiel de la commune d’un ordre de Cluseret, daté du 15 et exemptant les Alsaciens et les Lorrains du service de la garde nationale. La répugnance à prendre part à la guerre civile était si grande parmi les habitants des deux provinces, que plusieurs d’entre eux avaient invoqué leur qualité de sujets allemands. Ils se préparaient â une démarche collective, lorsque Cluseret, pour éviter l’intervention des Prussiens, donna l’ordre que nous venons de rapporter. Ajoutons à cette occasion que deux personnages dont le rôle fut très-actif pendant la commune, le comte de Montferrier, originaire de la Lorraine, et le vicomte Barrai de Montant, firent eortir de Paris plus dun millier d’Alsaciens, de Lorrains ou d’individus ainsi qualifiés, grâce à l’inexpérience des employés de la commune et à leur respect pour tout imprimé portant un cachet. M. deMontferrieropérait leur délivrance, en leur remettant purement et simplement des caries ornées du timbre de la Société d’enseignement politique, sur lesquelles il attestait que le porteur était un Lorrain annexé. M. Barrai de Montautagissait sur une plus grande échelle en délivrant des certificats d’origine sur lesquels il apposait la griffe de l’ancienne-légion. Alsace et Lorraine, qu’il avait commandée pendant la guerre. Il a déclaré devant la commission d’enquête du 18 mars qu’il avait délivré par ce moyen 617 personnes.

XI. Dent pour dent. — Les appartements vacants. — Réorganisation de la justice. — Paris puissance belligérante.— La commission exécutive et son fonctionnement. — Création du comité de salut publie. — Attitude de l’Internationale, — Rossel remplace Cluseret à la guerre. — L’Alliance des départements. — Les finances de la Commune. — La Banque de France et son encaisscj pourquoi elle fut respectée ; opinion de Cluseret.—Là comité central revient au pouvoir. — La chapelle expiatoire de Louis XVI. — Les députés de Paris sont déclarés traîtres.

La colère populaire montait, surexcitée par

, les feuilles démagogiques. Il y a des fièvres de

l’âme qui font passer devant l’esprit effaré

d’épouvantables cauchemars. Le 24 avril, le

■ journal la Montagne publiait un article écrit

■ sous l’influence d’un de ces rêves désordonnés qui était malheureusement, un rêve prophé-