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(2037). (2038 V

« Ainsi la guerre déclarée en six jours, cette inertie devant, l’ennemi, qui nous a fait rester vingt jours sur une ligne de cinquante lieues, notre droite étant complètement compromise ; après le malheur de notre droite perdue, n’avoir pas sur le champ pris position en arrière pour ne pas être tournés, et, après avoir perdu vingtf-cinq jours à former une armée de réserve, avoir été enveloppés.et avoir essayé, quand il n’était ; plus temps, de percer le mur d’airain qui enveloppait nôtre armée ; voilà la cause de nos malheurs, et de ces malheurs est résultée ia perte complète de tous nos cadres, de tout ce qui faisait le fond de notre état militaire. Voilà pourquoi la France a succombé. Non, qu’on ne vienne pas dire : c’est par le système prussien que la France a été vaincue. Non, ce n’est pas Te système prussien qui a vaincu le, système français ; je vais vous le dire ce qui a vaincu la France, » et ici M.Te président de la république, engagé avec la Prusse dans une importante et délicate négociation pour l’évacuation des six départements occupés, donne à’ sa pensée, d’ailleurs très-juste, une expression éminemment propre à flatter M. dé Bismarck et l’empereur Guillaume. « II y avait, dit-il, à Berlin un grand gouvernement ; ce gouvernement se composait d’un grand politique, d’un de ces hommes de guerre qu’on appelle organisateursde la victoire, de généraux d’armée très-énergiques, d’un habile ministre de la guerre ; au-dessus dé tous, d’un roi ferme, sage, habile, ne s’offusquant pas de la gloire des hommes placés autour de lui, mais prenant leur gloire pour la sienne, leur sèrvant/de lien, de plusieurs hommes n’en faisant qu’un et parvenu, pour ainsi dire, à rendre à la Prusse le grand Frédéric. (Mouvements divers et prolongés. ) Ce n’est donc pas le système prussien qui a vaincu le système français, c’est le gouvernement prussien qui a vaincu le gouvernement français. » (Marques d’assentiment. )

III. Ordre, de. bataille de l’armée française.-Nous’ ferons connaître, plus loin, les positions assignées aux différents corps de l’armée française au début de la guerre. La Composition de ^chacun de ces corps n’éprouva que peu de changements après nos premiers désastres, sauf en ce qui concerne le commandement en chef. Nous allons donc en donner ici le tableau, après la concentration des troupes à Metz et à Châlons.

ARMÉE DE METZ OU DU RHIN. Commandant en chef, maréchal BAZAINÈ ; chef d’état-major gé- ( néral, Jarras. — Corps de la garde, Bourbaki ; chef d’état-major général, Dauvergné. —lre division, Deligny ; 1« brigade, Brincourt ; 2e bri- ! gade, Garnier. — 2e division, Picard ; lre bri- • gade, Janingros ; 2e de Poitevin. — Division de I j

cavalerie, Desvaux ; lre brigade, du Frétay ; 2e de France ; 3e duPreuil.

nc corps, Frossard ; chef d’état-major général, Saget ; 1" division, Vergé ; lrc brigade, Tixïer (disparu) ; puis Lelellier-Valazé ; 2e brigade, Joliyèt ; —2division, Bataille ; lre brigade, ’Pouget ; 2e Fauvart-Bastoul ;—3e division, deLaveaucoupet ; lrc brigade, Doens (tué), puis Maudhuy ; 2e Michélet. —’Division de cavalerie, ’Lichtlin ; lro brigade, de ’Wallabrègue ; ’2e bachelier ; 3° Girard.

me corps, Bàsaine, puis Dccaen, et ensuite le maréchal Leboeuf ; chef d’état-major général, Manèque ; lre division, Montaudon ; lrc brigade, Aymard ;2c Clinchant ; — 2e division, de Castagny ; lrc brigade, Cambriels ; 2e Duplessis ; —3e division, de Metman ; 1" brigade, de Potier ; 2e Arnaudeau ; —4e division, Decaen ; lre brigade, de Bauer ; 2e Sanglé-Ferriôres. :-Division de cavalerie, de Glérambault ; lrt brigade, Bruchard ; 2e Maubrunches ; 3e de Juliiac.

■ ive corps, de Ladmirault ; chèî d’état-major général, Desaint ; lre division, de Cissey ; Trc brigade, Brayer ;, ’2° de Golbert ; — 2e division, Rose ; lr°.brigade, Belïecourt ; 2cPradier ; 7— 3° division, de, Lorencey ;Tre brigade Pajol ; 2e Berger. — Division dé cavalerie, Legrand ; lre brigade, de Montaigu ;2e deGondrecourt.

vie corps, maréchal CanrobeH ; chef d’état major général, Henri ; lre division, Tixièr ; l" brigade, Péchot ; 2e Leroy de Dais ;— 2e division, Bisson ; ire brigade, Noël (1) ; 2e Maurice (1) ; —3e division, Lafont de Villers ; Tre brigade, deSonnay ; 2e Colin ;—4e division, Levassor-Sorval ; lr 0 brigade, Marguenal ; 2e de Chanaleilhes. — Division de. cavalerie, de Fénelon (1) ; lre brigade, TiUiard ; 2e Savaresse ; 3e de Béville ; —îre division de cavalerie de réserve, du Barrail ;Tre brigade, Margueritte (1) ; 2e Lajaille (1). — 3e division de cavalerie de réserve, marquis de Forton ; lre brigade, prince J.’Murât ; 2e de Grammont.

ARMÉE DE CHALONS ; maréchal de MAC-MAEON ; chef d’état-major général, Faure.— 1" corps, Mac-Mahon, puis Ducrot ; chef, d’état-major général, Cplson (tué), puis Faure, et ensuite le colonel Robert.—.1™ division, Ducrot, puis Wolff ; —lre brigade, Wolff ;. 2e du Postis de Houlbec ; — 2e division, A.bel Douai (tué), puis Pelle ; lre brigade, Montmarie ;.^ 11 Pelle, puis

(1) Le 14e de ligne, de la brigade Noël, le 26* et le 30e, de la brigade Maurice, coupés aux environs de Frouard, ne purent, rejoindre le vie corps ; ils.se replièrent sur Cliâlons et furent placés plus tard dans le xno corps. Il en fut de même de la division de cavalerie de Fénelon et de la brigade Margueritte (1er et 3e chasseurs d’Afrique), qui avait accompagné l’empereur de Metz à Verdun. Le 4chasseurs d’Afriquedelabrigade Lajaille, débarqué à Toulon le dernier, ne put rejoindre Metz et fut placé dans le 12e corps..