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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

pour les autres par son fils, sa femme, etc. Quand la partie terminale complémentaire^^108 d’un vœu sacrificatoire tombe à la quatorzième et à la huitième Tithi, dates auxquelles (suivant la règle) aucun repas ne peut être pris pendant le jour, le repas de cette partie finale est néanmoins permis (pendant le jour) suivant la règle sur les rites finaux complémentaires, car cette prohibition de la quatorzième et de la huitième Tithi, ne concerne que le repas habituel que l’on prend chaque jour suivant son bon plaisir. De même aussi lorsque des Tithis néfastes, telles que la quatrième et autres, pendant lesquelles les repas doivent se prendre de nuit, tombent un dimanche, jour pendant lequel le repas doit se faire de jour, le repas doit néanmoins se prendre de nuit. Si la huitième Tithi durant laquelle les repas doivent se faire de nuit, et le dimanche, pendant lequel il est défendu de manger de nuit, tombent un même jour, alors, observant les deux prohibitions, il faut observer le jeûne. Lorsque, un même jour, se rencontrent une entrée du soleil dans un des signes du zodiaque, moment où le maître de maison qui a un fils ne doit pas jeûner, et la huitième ou une autre Tithi, pendant laquelle les repas sont interdits, il faut manger très peu et de cette manière, on garde les jeûnes^^109. Si la onzième Tithi (avec son jeûne) arrive pendant la célébration du rite appelé « le vœu de pénitence du cours lunaire » ^^110, on doit néanmoins manger le nombre de bouchées prescrites pour ce jour^^110. Il faut agir de même lorsque le jeûne appelés Kritchra^1Il se présente (pendant le vœu des pénitences du cours lunaire). De même encore si la partie terminale (voir note 108) d’un « jeûne intermittent » ^^112 tombe à la onzième Tithi (avec son jeûne), il faut ne boire

108 Presque tous les rites et les jeûnes se terminent par un repas de fête.

109 Nous avons déjà vu (note 75) qu’un jeûne n’est pas nécessairement rompu, si on mange certaines sortes de mets.

110 Le mot que nous traduisons ainsi est « Chândrâyanam » ; c’est une pénitence religieuse réglée par l’âge de h lune. Elle consiste à ne manger que quinze bouchées de riz le jour de la pleine lune, à supprimer chaque jour une bouchée tant que la lune décroit de façon à arrivera zéro le jour de la nouvelle lune, puis à recommencer on ajoutant chaque jour une bouchée à mesure que la lune croît jusqu’à ce qu’on arrive de nouveau à quinze le jour de la pleine lune. Ce vœu peut commencer ou à zéro le jour de la nouvelle lune, ou à quinze le jour de la pleine lune.

111 Ce jeune consiste à ne prendre, pour se soutenir, que de l’eau pendant 3, 6, 9, 12 ou 21 jours. Les loduus enseignent dans leurs shastras qu’en ne prenant que de l’eau on ne peut pas vivre plus de 21 jours ; aussi out ils été très étonnés, l’année dernière (1880), d’apprendre que le fameux américain Tanner avait vécu pendant 40 jours en ne prenant que de l’eau.

112 Il consiste à jeûner le premier jour, manger le second jour, jeûner le troisième, et ainsi de suite pendant le nombre des jours prescrits pour le rite.