Page:Annales du Musée Guimet, tome 7.djvu/204

Cette page n’a pas encore été corrigée
186
ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Ne manger ni pendant le jour, ni pendant la nuit, c’est le jeune^^75.

Les rites spéciaux comme, par exemple, le culte sacrificatoire^^76 et autres semblables, sont des vœux sacrificatoires. Renoncer à ses droits sur sa propriété et la donner à d’autres est le Rite de donation^^77.

Les rites ci-dessus énoncés d’un repas par jour, etc., sont de trois sortes :

quelquefois ils doivent être accomplis comme parties complémentaires des vœux sacrificatoires, quelquefois ils doivent être célébrés à la place du jeûne de la onzième Tithi, et quelquefois ils ne dépendent que d’eux-mêmes. Ceux qui sont célébrés comme parties complémentaires (d’autres rites) et ceux qui remplacent d’autres rites seront décrits quand il s’agira de ces rites principaux (auxquels ils sont ainsi attachés).

Voici la description des Rites dépendant d’eux-mêmes.

Quand il s’agit de ces rites, le jour est divisé en cinq parties^^78. La première partie est appelée « bon matin » ; la seconde « avant midi » ; la troisième « midi » ; la quatrième « après-midi » ; la cinquième « après-midi tardive ». Les six ghaṭikas qui suivent le coucher du soleil constituent le crépuscule du soir^^79. Pour le Rite d’un repas par jour il faut prendre la Tithi qui, parmi ces temps, s’étend au delà du milieu du jour. Ici, encore, négligeant la première partie du jour de la Tithi^^80 qui a 30 ghaṭikas et commençant à la seizième ghaṭika, il faut compter trois ghaṭikas comme le meilleur temps pour le repas. Le temps qui s’écoule ensuite jusqu’au soir est moins bon.

En ce qui concerne l’extension de la Tithi sur le temps de midi, elle est de six sortes, savoir : lorsque la Tithi atteint le temps de midi le jour précé-

75 Il ne faut pas cnire cependant que ce jeune soit nécessairement très rigoureux, puisque, suivant les règles du chapitre suivant, il y a toute une série de différentes sortes de mets qu’on peut manger sans rompre le jeune.

76 C’est le mot « Pûja » que nous traduisons ainsi ; il ne peut pas être traduit par le mot « culte » tout seul, parce qu’il est toujours accompagné d’un sacrifice d’offrandes.

77 Le mot que nous traduisons ainsi est « Dāna « que quelques auteurs traduisent par erreur par Charité » ou « Rite d'aumônes », car les dons, comme on le verra dans le cours du livre, ne sont pas faits aux pauvres, mais aux brâhmanes ; ils leur sont offerts non pis en ltant que pauvres, mais en leur qualité de prêtres.

78 « Jour » signifie ici le temps écoulé de 6 heures du matin à 6 heures du soir, et comme un pareil jour se compose de 30 ghaṭikas (comparez le texte à la note 31) chacun de ces cinq temps égale six ghaṭikas.

79 C’est le mot « prādosha » que nous traduisons ainsi. Il implique quelque chose de néfaste, et son temps est considéré comme impropre à la lecture des Védas et autres rites très sacrés.

80 On ne doit pas oublier que la Tithi est très différente d’un jour (voir note 20 sur les Tithis).