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LE DHARMASINDHU

Il y a quatre sortes de mois : le mois lunaire, solaire, Sāvana, et sidéral. Le mois lunaire commence, soit au premier jour de la lune croissante en se terminant le jour de la lune obscure, soit au premier jour de la lune décroissante et dans ce cas il finit le jour de la pleine lune (voir note 20). Cependant, de ces deux manières de compter la plus usitée est celle qui fait commencer le mois au premier jour de la lune croissante. Néanmoins, au nord des monts Vindhya, on fait commencer le mois au premier jour de la lune décroissante.

Au moment de célébrer les rites religieux, il faut se souvenir de ces mois lunaires (et prononcer leurs noms) en commençant par le premier appelé Ćaitra (voir note 27).

Certains (astronomes) commençant aux Poissons, appellent les mois de Ćaitra, etc., mois solaires. Un mois solaire commence à l’instant de l’entrée du Soleil dans un des signes du zodiaque et finit à l’instant où il entre dans un autre signe.

Le mois Sāvana se compose de trente jours (terrestres). (Voir note 24).

Le mois sidéral (voir note 25) se calcule d’après le passage de la lune dans les vingt-sept constellations sidérales commençant par les Gémeaux.

Le temps qui s’écoule du premier jour de la lune croissante au jour de la pleine lune, reçoit le nom de moitié brillante du mois, et le temps limité entre le premier jour de la lune décroissante et le jour de la nouvelle lune est appelé moitié obscure du mois.

Il y a 60 ghaṭikas (ou heures indoues) dans un jour[1].

Ceci est le premier chapitre du recueil de l’Océan des Rites religieux.

    villages de l’intérieur où il est plus facile de réserver à ce rite une chambre qu’ils appellent la « maison du feu ». Un pot de terre, à moitié enfoui dans le sol, contient la braise de bouze de vache du feu sacré. Le lieu consacré à ce feu est tenu pour sacré et on ne peut y pénétrer qu’après une purification complète. On trouvera un peu plus loin une description détaillée de ce rite.

  1. Une ghaṭika est donc égale à 24 minutes de notre temps ; 2 ghaṭikas font un muhurta, mesure de temps que les astrologues emploient pour les actes sacrificiels. Une ghaṭika se divise en 60 Kalas (ou aussi palas) ou minutes indoues, et le kala en 60 Vikalas (ou aussi Vipalas) ou secondes indoues. Cette méthode est très commode en ce que toutes ces divisions s’accordent exactement avec celles de l’écliptique ; un jour étant égal à un degré, une ghaṭika à une minute, un kala à une seconde et un vikala à un soixantième de seconde de l’écliptique. Cependant un jour n’est pas exactement égal à un degré ni une ghatika à une minute de l’écliptique ; les astronomes indous le savent et ont inventé une méthode très ingénieuse pour égaliser le résultat des computations au moyen de certaines additions et soustractions dont l’explication nous conduirait trop loin.