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ORIGINES DU ZOROASTRISME. — VII. RÉDACTION DE L'AVESTA

II


Si les Gâtlias oui été écrites au luiiiou du i" siècle de notre ère, il suit que les Gâthas el à plus forte raison le reste de l’Avesta ont été écrits dans une langue morte. Au i" siècle de noire ère, le zend, on le voit par les formes Vaninda, Oado, Shahrèvar, n’était plus une langue vivante. On sait d’ailleurs que, quatre siècles auparavant, sous Arlaxerxès Mnémon (404-361), le perse, qni est si élroitemenl apparenté au zend, se mourait déjà. On ne peut, il est vrai, conclure absolument de la chronologie du zend à celle du perse : mais la ressemblance des deux dialectes est telle qu’il serait surprenant que l’un eût survécu de quatre siècles à l’autre. D’ailleurs une religion qui sn renouvelle écrit rarement ses monuments dans la langue populaire el vivante ; elle s’adresse, par une préférence qui est presque une nécessité, à la langue du passé : c’est un signe extérieur de son aulhenticilé. Je crois donc que l’Avesta, dès son texte le plus ancien, a été écrit dans une langue savante, dans la langue ancienne d’une des provinces de l’Iran, probablement de la province où il a été écrit ou de la province à laquelle appartenait le théologien qui a écrit les Gàthas.

Quelle fut celle province ? La seule que l’on puisse exclure à coup sûr, c’est la Perse : car entre ses deux langues anciennes, le perse des .chéménides cl le pehlvi des Sassanides, il n’y a pas place pour lezeml. L’hypothèse que le zond est la langue ancienne de la .Médie ’ s’appuie surtout sur le fait que la .Médie est le berceau du Zoroaslrisme, l’ait dont le .éo-Zoroastrisme n’a pas perdu conscience, car il met en Médie le berceau même de son prophète-, et c’est au bord de la Vanuhi DAitya, c’esl-à-dire t. /.’Indes iraniennes, I, 10-14.

2. Il est ué dans lir ;ii-véj, au liord de la rivière Darcja (Ruiid. , 3’2 ; WIV, 15 ; Vd. XIX, i ; XIX. H). Le Vcndidad pclilvi a conservé une tradition selon laquelle Zoroastrc naquil à liagha (I, IC), qui est " soit Rai (le Pa-’a' ! des (u-ecs soit RAk de l’Adartiaidjàii ». Le lUnlutrl, Vil, t’ait naili’e la mère de Zoroaslre, Duglullio, à T. ni. ’