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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


Telle est la bénédiction que le feu donne à celui qui apporte un bois sec, que la lumière du jour a regardé, et purifié dans un pieux désir. Vd. XVIII, 18 (43). Au premier tiers de la nuit, Atar, filsd’Ahura Mazda, appelle à son secours le maître de la maison :

19 (44). « Maître de la maison, lève-toi, ceins ta ceinture, lave tes mains, va prendre du bois, apporte-le-moi, fais flamber en moi du bois bien pur, pris avec des mains bien lavées. Voici qu’Azi, créé des Daêvas, me consume et veut que j’abandonne le monde. »

41. Etavantl’arrivée de l’Aurore, l’oiseau Parôdarsh-, l’oiseau Karetôdàsu’, entend la voix du feu.

Alors il bat de l’aile et lève haut la voix, disant : « Levez-vous, hommes et femmes *, hommes faits et enfants (le reste comme plus haut") : mettez bien votre ceinture, lavez vos mains, refaites votre ceinture, nourrissez le bétail et chantez vigoureusement les cinq bienfaisantes Gàthas du Spitama Zarathushtra. » 42. « Voici que ce bandit, la criminelle Bûshyàsta aux longues mains, se précipite de la région du Nord, des régions du Nord, disant ainsi, perfidement : Dormez, ô hommes ; dormez, pécheurs ! « C’est-à-dire : à trois choses excellentes livrez-vous, à la bonne pensée, à la bonne parole, à la bonne action. »

2. Le coq. Voir Vd. XVIU, 15, note 25.

3. Le Vendidad (/. /., note 26) l’appelle kahrkatâs ; karetô-dâsu est ou bien la forme primitive dont karhkatâs serait la corruption, ou bien une correction artificielle destinée à donner ime forme organique et un sens à une pure onomatopée. Le pehlvi traduit karetô-dàsu karlak dânishn qui semble signifier, comme le traduit Anquetil, « qui agit avec intelligence ».

4. Incertain : le second mol commence par unâir, mais termine en pat, comme s’il s’agissait de érpnt et que l’appel ne s’adressât qu’aux prêtres : l’opposition de pûrndi apûiinai prouve en faveur de u-nàirîk ; dans l’un et l’autre cas, le manuscrit est fautif.

5. Allusion à un texte perdu.

6. merezu-jvâonho merezu-jîtayô. Je ne traduis qu’une fois, les deux mots étant synonymes et presque des doublets (jva est adjectif, jîti est substantif abstrait). Le pehlvi ne traduit non plus qu’une fois. Cf. Vd. XIX, 26, note C4.