Page:Annales du Musée Guimet, tome 24.djvu/105

Cette page n’a pas encore été corrigée
xcv
ORIGINES DU ZOROASTRISME. — VII. RÉDACTION DE L'AVESTA


L’iiliiM’ (liins rAvrsI.i en proso’ ? A-l-il subsisté après la rédaclion en langue lill(’ !rairf’ ?Se prolongc-t-il dans une partie do. la lilléralure pehlvie ?Ce sont là autant île ([uesLions insolnhlcs à l’Iioure présente, étant donné l’élal

hamàk-dîn « toute la religion » est employé dans le Dàdistàn pour désigner le service religieux roinplcl (XLIV. 2 ; lAVI, 1, 2 ; lAXVill, 19 ; LXXXl, 14 ;, ou, comme dit Nérioscugli, sumiKjrdd’iuèv ejuiiam, « la célébralioii di’ tout le culte ■> (ad Mit}okhard, IV, 5) : selon le Dastur l’eshotan, c’est l’ensemble des cérémonies que tout fidélo est tenu do faire accomplir en son nom par des prêtres engagés à cet objet (llapilliwaii. (jAliàuliàrs, )arvardigàn, fêles des mois, etc. : West, l’afilaci Texts, II, 146, note 2). l’eut-être le mot étail-il employé aussi pour désigner le prêtre capable d’accomiilir le haiiink-dîn (Miama-dacna), d’où la confusion d’Klisée. Les quatre termes suivants sont évidemment des noms de choses et non d’hommes : je ne puis retrouver les mois donl tniparlhhash cl hozpaijil sont la transcription ou la corruption. — Palhavik est la littérature pehlvie, c’est-ii-dire ce que l’on appellerait en pehlvi le Zand. — Dans un passage du Vispéred (Vp. .XIV, 1, u. 4), leZand est meutionnéen compagnie des Nirangs : les expressions du texte sont âzaiàti et peresvipaitipercsvi qui sont glosées znnd et uîran ;/. Je ne sais pas comment du sens de demande, qui est le sens apparent de pcresvi {pûjsishnîh, npàj-pûrsishnih), on peut passer à celui de rite cérémoniel (cf. Nîrangishhi, 84, n. 7) : mais parsknden, c’est-à-dire pa)’4'a/i-(/< ;«, présente le même sens radical (la partie de la daêna, de la religion qui consiste en demande) et le Palhavik et le l’arskaden seraient la littérature traditionnelle (le Zand) et le cérémonial (le Nirang). — Le terme keshi est le zend (kaèsha, la loi.

1. Peut-être en trouvc-l-ou la trace dans la forme liés déchue de certains noms géographiques. Il y a longtemps qu’on a signalé la forme étrange que le nom de Bactres a dans r.vesta. Au temps de Darius la ville s’appelait Bikhtri, transcrit en grec Mr/.-px : la forme persane est /htlk/i j^.. simple inversion de la forme pehlvie liàklil, transcrite dans les textes indiens liahlu : or le zend a BikhJhi qui dilTei’e à peine du pehlvi liâkld, car dli, qui est généralement la spirante de d et dans ce cas aboutit à /(, semble avoir lUé aussi quelquefois un des signes employés par le zend pour rendre le son l (cf. madhakha, sauterelle, persan mnlukh). Le nom zend de la Margiane. Môuru, est aussi plus près du nom moderne Mùrv que du nom acliéménidc Margu.

Les données de Pline sur le Magisme confondent sans cesse la religion des Mages et la science des magiciens et l’on ne peut les rattacher ni à ce zi^ud pehlvi. ni aux textes zends propremenls dits que nous supposons dans la période antérieure aux Gàthas. Ses sources sont des apocryphes comme ceux que l’on attribuait à Osthanès et à Démocrite (XXX, 1). On voudrait avoir plus de détails sur l’analyse faite par llcrmippe do 2,fl0l>,000 de vers allrihués à Zoroasire. Si cet Hermippe est le disciple de Callimaque et n’est pas un prête-nom, comme Démocrite, il aura vécu vers l’an 220 avant notre ère, époque où n’existait pas encore notre Avesta. Comme nous ne savons rien de >on livre, nous ne pouvons décider s’il re-