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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


39 (135). Ahura Mazda répondit :

Il n’y a pas de payement, pas d’expiation, pas de purification. Son crime est inexpiable pour toujours et à tout jamais

40 (137). Quand en est-il ainsi ?

Quand le coupable appartient à la confession [de Zoroastre] ou qu’il est instruit dans la Religion de Mazda’*.

Si le coupable n’appartient pas à la confession, ou s’il n’est pas instruit dans la Religion de Mazda "’*, son crime est emporté ""^ s’il fait confession delà Religion de Mazda "avec l’intention de ne plus commettre par la suite ces actes de transgression’*.

41 (142) ’^ Car la Religion de Mazda, ô Spifama Zarathushtra, emporte *"’ tôjis/m, pun khvàstak ; pùhr, pun ashtar u srôshôcaranàm ; yôzhddsr’ih, pun ravân « payement, en argent ; chàtimenl, p&T j’ashtai- et le srôshô-carnnâm ; purification, pour l’âme ».

73. 11 sera damné.

74. Il est damné, s’il est soit àstùtô, soit aiwi-srayanô. — 1° àstùtù est le Beh-din, le Zoroastrien qui récite sa profession de foi mazdéenne, t’âstùili(voir le frastuyê et râstuj’è ; vol. 1, Yasna, XI, 17 ; XII, 8) ; glose : « s’il est Beh-din et sait que c’est un péché ». — 2° aiwi-sravanô se dit du non-Zoroastrien, de l’/l/i-rfîw, qui connaît cette prohibition de la Religion, peut-être du catéchiste ; glose : « s’il est Ak-din et commet malicieusement ce crime. » Dans l’un et l’autre cas il y a intention coupable, dans le premier cas par négligence ou impiété, dans l’autre par insulte et défi. 75. S’il est soit anàstùtù, soit anaiwisravano, c’est-à-dire s’il s’agit, soit d’un non-Zoroastrien bien intentionné [ak-dîn pun karfak hûskâlt), soit d’un Zoroastrien mal instruit par un impie (la glose signifie littéralement : « un Beh-din qui agit d’après le désir et la demande d’un méchant avec la certitude et l’intention de faire le bien »), et qui par suite se fait des idées fausses sur le bien et le mal : voir les notes 81 et sq.

76. aêtacit aêihyô spàonhaiti : oldshân vinàs min olàshàn anshûtàûn ram’UûnU, « il rejette ces fautes loin de ces hommes ». — spàoi’ib, traduit comme spa-y (noie 80), dont il est un élargissement.

77. àstavanaèil»yôHaèiiàni, nslnvihùh (consti’uit comme sujet de ramîlùnct) patltikî/i : « la confession, c’est-à-dire la récitation de Patet » : le PalPl, ou formule de repentir, débute en effet par l’àstuyê (v. infra P.tet) : confession de péché et confession de foi sont inséparables, la conscience du péché supposant confession de foi. 78. Glose : « s’il fait Patet en prenant la résolution de ne plus pécher. » Cf. Saddar, XLV : « Il y a pénitence quand on fait pénitence d’un péché commis et qu’on n’en commet pas un nouveau : si on en commet un nouveau, le premier revient. » 79. D’inkart, l. l., § 12 : « De la puissance de la Bonne Religion à enlever le péché de l’homme » {madnm zôj’i sliapir D’m pun barâ mûshtnnî vimls min nnxhùliidn). 80. spayâili, litt. ramitûnêl « jette loin de lui ». Le mot est employé dans lalilté-