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ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — I ARGARD 3 37

captivité ’% le chemin poussiéreux et aride, en levant une voix lamentable ’^

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12 (38). Créateur du monde des corps, saint ! Quel est l’homme qui réjouit la terre de la joie la plus grande ? Ahura Mazda répondit :

C’est celui qui en déterre le plus grand nombre de cadavres d’hommes ou de chiens ’

13 (41). Créateur du monde des corps, saint ! Quel est en second lieu l’homme qui réjouit la terre de la joie la plus grande ?

Ahura Mazda répondit :

C’est celui qui démolit le plus de ces Dakhmas sur lesquels sont déposés les cadavres des hommes-".

17. varaitbim paûtàm azôit ; littéralement « mène le chemin égare » : il s’agit de la femme et de l’enfant enlevés dans les razzias des hordes ennemies, des liaènas. varaltliim est traduit pun varlaklli, dont le sens littéral est sans doute « en détournement », de varet (w>r/.ere, p. ^j, j^S ) ; le sens précis est donné par des passages comme (jàm varetàm azaiii, « bovcin aversum agit, il détourne et emmène le bétail » (Vd. V, 37 ; cf. Vd. XVllI, 12 : para (jàiu azôil varelàni) ; les animaux et les hommes qui pei’dent leur roule dans le mauvais temps d’iiiver sont dits varelafsliô varelôvirè (Vd. VllI, 4) : les mots de notre texte varaitlùm paûtàm azaiii sont aussi appliqués au bœuf enlevé par les Milhradruj (Yl. X, 38). 18. Les RiviYyats et le .Minôkhard, V, 10, semblent voir dans ce paragraphe la défense faite de pleurer sur les morts ; ils n’ont fait atlenlion qu’aux derniers mots qui sont d’une application générale, et point aux premiers (]ui n’en sont pas susceptibles.

19. Celte première joie répond au second chagrin de la terre (§ 8) : il n’y a point de contre-partie pour le premier chagrin, la présence de la porte de l’enfer (§ 7), « parce que, dit la glose, il n’est point possihle ù pn’-si’.nt de déraciner l’eiil’er » ; cela ne se fera qu’à la fin des temps [Bundahhk, XXX, 3-i). 20. Correspond au troisième chagrin de la terre !S !’)- "n peut diMnolir les Uakhmas et rendre la terre ii la culture cinquante ans après le dernier entcrrcmenl : voir VII, 50, texte et notes.