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ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — FARGARD I

1 1 (37). Le huitième des lieux et des pays excellents que je créai, moi, Ahura Mazda, fut Urva, riche en herbes 24 .

AngraMainyu, plein de mort, répondit en créant ce tléau : l’orgueil 2 ".

IX

12 (41). Le neuvième des lieux et des pays excellents que je créai,

7), il fut tué dans son sommeil, dans la plaine de Pèshyànsai, qui est dans le Caboulistan (Ibid , ., 11), en punition de son mépris pour la Religion de Mazda. La Péri Khnàthaiti ne parait pas ailleurs : mais un roman épique de la basse époque, le Sâm Nâma de Khvàjù Kirmàni (-f- 645 H.), est consacré aux amours de Sâm et de la princesse de Chine, Pari-Dôkht : ce dernier nom est la seule trace du caractère primitif de la légende (voir sur le Sâm Nâma, Spiegel dans la ZDMG., III, 245-261 ; Rieu, Catalogue , p. 544; Mohl. Préface au Shah Nâma, p. 59).

Grand Bundahish : « Le fléau créé contre Kàpùl fut l’amour des Péris (Partk kâmakih; interprétation étymologique de Pairi-kâm; le Vd. pehlvi glose ûzdês-paraslîh « le culte des idoles»); le culte des démons que pratiquait Sâm (Sâma Keresàspa), les gens de Kâpùl le pratiquent aussi » (zag shêdà-yazakih Sâm hamâi kart olâshânci hamâi obdûnand). Selon quelques-uns, il s’agit seulement du péché de vishât dubârishnîh , d’aller sans porter le kosti et le sadéré , emblèmes du Zoroastrisme (cf. Yd. XVIII, 54).

24. Urvàm pouru-vâstràm, Mêshan... pûr-vâstar aîghash jôrlâi kabad yahvûnêt (G. B.) : « la Mésène, riche en herbes, c’est-à-dire que les blés y sont abondants ». Ui •va, pour les commentateurs sassanides, était donc Mésène (Mscrjrr,, dans Strabon; Mai<ïav[-îvY;ç xôXtwOç] dans Ptolémée; pOC Maishan, dans le Talmud; jL.* Maisân, dans les géographes arabes), c’est-à-dire la région du bas Euphrate, célèbre de tout temps par sa fécondité (cf. Hérodote, 1, 193), et qui fut, durant près de quatre siècles (environ de 150 av. J. -G. à l’avènement des Sassanides). le siège d’un royaume très florissant par le commerce, auquel semble faire allusion la suite de la glose du Grand Bundahish : voir la note suivante.

25. aiwisktàra, apar-mânishnîh ; glose de Copenhague, gharûri « orgueil »; traduction confirmée par le parsi avarmanish, traduit dans le Patet garvamânasalà, et par la composition de l’expression (upairi-man). Glose du Yd. pehlvi : « parce que les gens de Mêshan sont superbes » (amalash masânâimadam kalûnd (lire katarûnd : le sens de madam katarûntan ~ apar mânlan, est donné par le sens de avarmanish : au lieu de masân il faut lire sans aucun doute un ethnique de Mêshan : car un des deux manuscrits du Grand Bundahish a Mêshan et l’autre Mêshan-âyîkân « les Mésaniens », ethnique formé comme Aràm-âyîk. Glose du G. B. : « il n’y a pas, en général, d’hommes pires que ceux-là » [martûm pun êrkarl/ikih min oldshân sarîlar lôît).