Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/304

Cette page n’a pas encore été corrigée
250
ANNALES DU MUSÉE GUIMET


46 (100). La Druj démoniaque répondit :

saint Sraosha, à la haule faille ! Le troisième de mes mâles, c’est l’homme qui laisse tomber son germe dans son sommeil ^°. 47 (102). Cet homme me rend enceinte, aussi bien que les autres mâles rendent enceintes les femelles en déposant leur germe en elles. 48 (103). Le saint Sraosha, assénant sa massue, demanda : Druj misérable et bonne à rien ! Comment défaire la chose ? 49 (104). La Druj démoniaque répondit :

saint Sraosha, à la haute taille ! Pour défaire la chose, il faut que l’homme, en se réveillant, dise trois Ahuna Vairya, deux humatanâm ", trois hukhshathrôtemâi*’, puis chante l’ Ahuna Vairya*’ et offre un Yêiihê hâtâni*^

50 (107). Il détruit ainsi ma grossesse, comme ferait un loup quadrupède qui arrache l’enfant du ventre de sa mère.

Si (108). lit alors il dira à Spenla Ârmaiti : Spenta Armaiti ! Je te confie cet homme : rends-moi cet homme à l’heure de l’heureux nouveau monde*’. Rends-le-moi connaissant les Gâlhas, connaissant le Yasna°- et les Réponses aux Questions’-, sage et plein de talent, incarnation de l’Obéissance. 52 (112). Et tu lui donneras le nom d’Atare-dâta, d’Atare-cithra, Atare zantu, Atare-dahyu, ou tout autre nom dérivé de Atar (le Feu)=’.

50. Bùshasp ’^Bùsbyàsta) ou Shaïlân bâzi.

51. A la résurrection (cf. Yasna IX, note 81 ; LXII, 3). C’est ainsi que Spenta Ârmaiti — le Génie de la terre — reçut le germe de Gayô Maretan mourant, et de ce germe sortit, comme une plante, le premier couple humain, Mashya et Mashyàna (au bout de quarante ans, selon le Bundahish, XV, 1-2 ; au bout de neuf mois, selon ALBiRÙNi, Cki’onology, 108 ; cf. vol. I, p. 128-129). 52. 11 s’agit sans doute, non de notre Yasna qui contient les Gàthas et qui est une formation artificielle, mais du Yasna IIaptaiih ;iti, qui est désigné à lui seul du nom de Yasna (West, Dhikart, IX, 12, 1 ; 35, 1 ; 57, 1). paitiparslilô-sravanbeni ; le pellivi correspondant est tombé. Voir Yt. V, 91, note 111.

53. Alarc-dàla, donné par .tar ; Alarc-ciilira, germe d’.lar ; Alarc-zafilu, de la province d’Alar ou de la race d’Atar ; le nom propre Atûrzandàn i>% rencontre dans