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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

500. Tuer un chien de chasse (XIII, 15).

600. Tuer un chien errant (XIII, 14).

700. Tuer un chien de garde (XIII, 13).

800. Tuer un chien de berger (XIII, 12).

700. Faux serment à l’épreuve judiciaire (III, 54).

Tuer une chienne qui vient d’être fécondée (XV, 51).

1000. Tuer un hérisson (XIII, 4).

10000. Tuer un chien d’eau (XIV, 2).

Il y a là des chiffres bien extravagants et qui prouvent que ces formules ne doivent pas toutes être prises à la lettre et qu’elles ont besoin d’être interprétées. Un fragment de l’Avesla nous laisse entrevoir dans quel sens. On sait qu’au passage dans l’autre monde les actions des morts sont pesées dans la IJalauce de Rashnii ’ et que cette pesée décide de leur sort. Or il est dit" que l’âme va dans le Paradis ou l’Enfer selon que les bonnes œuvres l’emportent sur les mauvaises, ou réciproquement, de trois Srôshcarandm : si elles s’équilibrent, à rois Srôshcarafid/n près, elle va dans le Ilamêslagàn ou Purgatoire. Qui dit poids dit valeur et les commentaires nous apprennent en ellet qu’un Tanâfùhr, c’est-à-dire les 200 coups de Sraoshô-carana que doit subir le Peshôtanu, vaut 300 istîrs ou, Mstir valant 4 dirhems^, 1,200 dirkems ; autrement dit, 300 statères ou 1,200 drachmes *. Dix mille coups de Srôshcaranâm reviennent à 50 Tanàfùhrs, c’est-à-dire à 60,000 drachmes.

Toules ces flagellations sont donc convertibles en amende, quoique l’amende ne paraisse pas parmi les peines du Vendidad. Il y a pourtant une fornmle qui semble impliquer l’équivalence de la peine en argent et de la 1. Yt. XII, Introduction.

2. Fragments, Vd. Vil, 52.

3. Shd>/asl là Sltâi/nxt, I, A.

4. Monnaies grecques adoptées par la l’erse ancienne. — Les bonnes œuvres sont évaluées en valeur de rachat. Par exemple, tuer un inlidéle surpris pendant qu’il t)ri11e un cadavre est un /inj-fnl ; d’un Tanâfûhr, c’est-à-dire rachète un péché qui seritil puni de 200 Srdskcararn’un.