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ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — FARGARD 14

Khrafstraghna 32[1] ; — le Sraoshô-carana 33[2] ; — le vase à Myazda 34[3] ; — les vases à mêler et partager 35[4] ; — le mortier régulier 36[5] ; — les coupes à Haoma ; — le Baresman 37[6].


9 (32). Avec piété parfaite, pour le rachat de son âme, il donnera à de saints hommes tous les instruments du guerrier ; lesquels instruments du guerrier sont :

le premier, une lance ;

le second, une épée ;

le troisième, une massue ;

le quatrième, un arc ;

  1. 32. khrafstraghna « le tue-khrafstra », instrument servant à tuer les serpents (mâr-gûn). C’est un bâton avec une lanière de cuir au bout (Bund. XXXII, 22), analogue au fly-flap dont on se sert aux Indes contre les mouches et autres insectes. Cf. Farg. XVIII, 2.
  2. 33. Le Sraoshô-carana, qui sert, comme l’aspahê-ashtra, à châtier les coupables : cf. note 29.
  3. 34. urunya, myazd-dân, le vase à myazd : on serait tenté de corriger en d-urunya * draonya, le vase à darûn.
  4. 35. raêthwish hajina, gumêzak khalkûn, « le vase à mélange et partage », c’est-à-dire « le vase où l’on verse du hâvan le Hôm et l’Urvarâm » (zak man liôrn urvarân min hâvan patash yàîtyûnd). raèth est généralement traduit « mêler » : d’où irista, gûmîkht ; baj-ina vient de baj, partager ; cf. yasc tè Haoma zairê gava iristahê bakhshaiti, man lak Hômi zarin ô gôsht gûmêzêt khalkûnêt (Yasna X, 14, 38).
  5. 36. C’est-à-dire au complet, avec son pilon. Corriger le pehlvi lentâ parhàv di en Ivatà apar-hâvan (voir vol. I, p. 98, note 5).
  6. 37. Probablement le Mâhrû du Barsom. Le pehlvi traduit : « les coupes à Haoma et à Baresman (Hômik u-Barsômik), c’est-à-dire « les zôhrbarân qui ont à faire avec le Hôm et le Barsôm », ce qui veut dire sans doute « employés dans le sacrifice du Yasna ».