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FARGARD 10

On il déjà vu (p. loOi qu’avant la mise en bière du mort deux prêtres rénitent la (îàtlia Ahiiiiavaiti ; c’est ce que l’on appelle dans l’Inde le Gâ/i sdrnd (Gâthâo srâvayêitij. Tel est l’usage moderne. Le présent Fargard prouve que dans l’usage ancien on récitait les cinqGâthaset le Yasna Haptanhâiti.

Le texte pris à la lettre laisserait penser que l’on ne récitait pas ces textes en entier, mais seulement les stances particulièrement efficaces qui sunl répétées deux, trois, ou quatre fois (les bishâmrûta, les thrishâmrûta, les cathrushâmrûta). L’usage moderne, qui, quoique ayant abrégé, suivant sa tendance ordinaire, et ayant réduit la récitation à la première Gàtha, la récite néanmoins tout entière, rend plus que vraisemblable que la récitation était complète : l’objet du Fargard est simplement de faire connaître les parties pour lesquelles une seule récitation ne suflll pas et qui sont de plus récitées avec une emphase particulière (framrava) ; il va de soi que le reste est dit une fois.

Les indications de ce Fargard sont en accord parfait avec les indications liturgiques du Yasna : c’est un véri[ai)le spécimen de celte littérature rituelle zende dont le Niranghtàn pehlvi nous a conservé quelques autres exemples (cf, vol, L xcii-xcni, et plus bas Fragments).