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160 A.NNALES DU MUSEE GUIMET

A qui, ici-bas, s’adresseront les hommes qui veulent purifier leur corps possédé par la Nasu, par suite de contact avec un mort ? 2 (4). Ahura 3Iazda répondit :

A un homme pieux, ô saint Spitama Zaraihusiitra, qui sait parler’, qui ne dit que la vérité’ ; qui a étudié les textes sacrés ’, qui est pieux, et qui connaît aussi bien que possible les règles de la Rehgion mazdéenne sur la purification-. Cet homme rasera les plantes à la surface de la terre’ sur une étendue de neuf vîbâzus carrés*,

3 (0). en l’endroit de celte terre où il y a le moins d’eau, le moins de plantes, où le sol est le plusnet et leplussec, et où passent le moins le petit 4. yô anliat vacô : man U [pun : M. a.J fjûflàr, a’ujhasli lavàn (jùfl, « qui est avec parole, c’est-à-dire qui sait parler » ; — arsli-vacô : rdst giiflàr, alghash kadbâ klm gîift i/nh-cU/amùnêt, « aux discours vrais, c’est-à-dire qu’il n’a point dit de mensonge » ; mfilbrô-pcrcsô : mânsar pûrsUàr, aUjhash yasiu kart yakôyamûnêt « qui interroge le màthra, c’est-à-dire qui a fait le uaslil » (qui connaît l’Avesta et sait célébrer le sacrifice).

2. « C’est-à-dire qu’il connaît les n’trangs » [agh nlrang kkavllûnrt). "Voici, d’après Mànùshcihar (blpitre I, ii, 12), les qualités essentielles du prêtre purificateur : « il est pieux, il sait bien parler, il est véridique, il sait chanter les Càthas, il connaît les Nirangs, il a l’expérience des opérations, il a bonne réputation il est bienveillant de caractère et d’àme » (afilav, gavdk /lizvdn, ràst guflàr, srùt-gâsàn, dkàs n’irang , farhakht kàr, hi’israv, khim uravândôst). I,a première partie de cette énumération suit exactement le Vendidad (cf. Saddar, XXXVI, 8). I.e Dàdistàn, du même auteur, exige du prêtre purifiant quinze qualités (Xr.Vill, 38) : « il a le cœur pur (avêzak k/iîm) et les dons de l’intelligence {dsnôlak khart, âsnô khratu) ; il est dUi aspoharakân (Tahmuras lit din aspandrgdn et traduit dîn ùrâsldr, qui sait arranger les choses de la religion) ; il songe à Dieu [yazddn minîtàr) ; il a les pensées pures [dakgà vùnishn), les pensées droites [ràsl minis/m), l’action intelligente (kkarl’ik kuiiisini], le corps purifié {gôshdùsr lan), la langue facile [veli sazdk hi’izvdn ; Tahmuras shîicd hizvân — khsbviwi-em hizvàm, Y. LXII, 4) ; il connaît les A’os/os par cœur [narm Nask), récite le texte correctement (rdst Apisldk^= arshukhdhn, Y. XVI, 1), fait les ablutions nécessaires (pdlydp sazishn), sait bien faire les actes cérémoniels {k/tiip nlrang), il est enfin avdhar uazifàn ( ? Tahmuras lit ndhar ziwdn et traduit /.i-j^i yt ;, c’est-à-dire qui mange en observant le vdj). Ajouter, pour parfaire les quinze qualités, mhiô vhihim, omis dans le Dddisldn, « qui voit les choses spirituelles ». Celte énunié ation est devenue classique : voir Avesld Tamdm, IV, 7- Taumuhas, a.sna hd ntrany, p. 24 ; Khorda Avesla de Tir .iVDAZ, 474 ; Rivdyol ..T) , 11,40.

IJ. norellnva anhào zem«», lilt. « sur le passage do celle terre », c’est-à-dire dans un lieu plat oii l’on circule sans peine (i)ehlvi in[lavgômandzamtk). 4. Neuf brasses. VoirFarg. VU, 34.