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148 ANNALES DU MUSÉE GUIMET

le loucher. Si quelqu’un d’autre le louche par accidenl, il est impur el el ne poui’ra plus toucher aucun vivant avant d’avoir subi les cérémonies de purification ’.

11 y a deux sortes àe Nasd-sdldrs : les Khdndyas, simples porteurs, dont toute la fonction est do porter le cadavre de la maison à la porte du Dakhma ; el les Nasâ-sdldn proprement dits qui font la toilette du mort et qui seuls ont le droit d’entrer dans le Dakhma. Les premiers ne sont que les hommes de peine des funérailles, les autres ont quelque chose de religieux dans leurs fonctions. L’expression nashu-kasha dans l’AvesIa semble désigner les Khdndyas seuls ; le Nasd-sâldr est désigné sous le nom de RatU" chef» (cf. p. 121, note 20).

Les Nasd-sâldrs, au nombre de deux ’", se lavent, mettent des vêtements propres, font le Kosti, prennent le bàj " ; puis (âhsini pairand, c’est-à-dire so tenant l’un l’autre au moyen d’une pièce d’étoffe qui les relie pur le bras, ils entrent dans la chambre oîi le mort est étendu. Les deux veilleurs laissent alors la place aux deux iNasà-sâlârs qui se mettent en devoir de couvrir le corps : la tête seule reste découverte. Dans quelques parties du Gujrate, on met le Padân au mort ’-. On transporte alors le corps sur une dalle de pierre placée dans un coin, et on lui croise les bras sur la poitrine ’ Dans quelques parties du Gujrate on suit encore la mélliodo recommandée dans le Vendidad (VIII, 8) ; c’est-à-dire qu’on le dépose sur le sol. dans une fosse de quelques doigts, sur une couche de sable ’^ Autour de la dalle ou de la fosse le Nasâ-sâlàr tire, avec un couteau de fer, trois cercles profonds, pour fermer l’aire de la contagion et y tenir la Druj captive. 11 9. Le Bdvaslmiuii, Farg. I.

10. F^ii rèj^li ! générale l’homme ne doit jamais opérer seul une cérémonie religieuse : la chose est surtout nécessaire dans des circonstances aussi dangereusps (k celles dont il s’agit ici. Cf. Farg. III, 44.

H. « Prendre le Bàj » signifie « réciter le .S’r(î»A-/(rt/ jusqu’au mol asliaLè ». 12. Voir vol. I, xit.

13. Il faut se garder de lui mettre la tête vers le nord, qui est la région des démons et le point d’où vient la Druj.

14. L’idéal, c’est qu’il y ait dans chaque maison, nu au moins dans chaque village ou rue, trois chambres funéraii’es, trois l ;iii<ik ou Zdd-marff. pour hommes, fi’mmes et enfants (Farg. V, 10) : (]ueii|n("s localili’s du (Jujrali’ ont cnroiv de ces Z ;d-marg : cf. /. /., note ’21.