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62 ANNALE ? DU MUSEE GUIMET

49fl(l37). Cet homme-l ;i lutte contre les attaques d’Aslri-vîdhôtu  ; il lutte contre la flèche bien lancée •’ ; il lutte contre l’hiver, en revètanlle plus mince vêtement ; il lutte contre le méchant tyran qui abat les tètes’* ; il lutte contre l’Ashemaogha impie du jeûne.

49 b (it2). A la première fois qu’il commet ce crime sans attendre à la seconde ■*",

cet homme-là il faut donner valeur d’asperena, valeur de mouton, de bœuf, <rhomme ».

36. Asto-vîdhôtu, le Démon de la mort ; voir Far^. V. 8, noie 13. L’homme qui manfje a plus de force vitale.

37. isbush livàllialiLto, itr hûsakht, litt. « bien arrangée » : cf. Farg. IX, 43. 38. Le Commentaire donne comme exemple Zar/(«ï»-rfd< : le nom est malheureusement trop corrompu pour permettre une identification historique. 39. L’hérétique qui recommande le jeune (cf. n. 34), « comme Mazdak, fils de Bàr.idàd », dit le Commentaire. 11 s’agit du fameux hérésiarque communiste qui fut un instant au pouvoir sous le règne de Kôbàd (488-531) et qui fut mis à mort sous Noshirvan. On ne voit pas ailleurs qu’il ait prêché l’abstinence et le jeune : selon ALBiuî.Ni (Chronology, 492), il défendait d’égorger le bétail avant qu’il fût arrivé au terme naturel de la vie. D’après Firdausi et Shahristàni, Mazdak partait de ce principe que le besoin, niyàz, et la convoitise, ùz, sont le principe de tous les maux sociaux : il y remédiait en supprimant la propriété individuelle : il n’est pas étonnant qu’il ait aussi essayé de réfréner l’appétit.

Le Commentaire met les quatre membres de phrase qui débutent par yasca en symétrie avec aèshô zi narô : « Car cet homme lutte contre les attaques d’Aslôvidhotu, et ainsi fait aussi celui qui lutte contre la llèche bien lancée ; et celui qui lutte contre l’hiver.. ; et celui qui lutte contre le lyran... ; et celui qui lutte contré r.shemaogha impie du juste ». La glose obscure qui suit ne se rapporte pas à .Mazdak, mais au lidèle que l’on a en vue, « qui s’est rassasié (manash nafshà sir vashtamûnt ; ms. Paris, n" 26), tandis que l’autre s’est livré à la faim et à la mort. »

40. Le faux seinient ( v. S 54i : taudis que les autres crimes ne sont punis de la peine extrême qu’après récidive (v. .^§ 20, 24, 28. etc.), celui-ci est puni du maximum dès la première fois. Il s’agit du faux serment prêté dans l’épreuve judiciaire, le Var. Ces épreuves étaient nombreuses, au nombre de trente-trois, dit-on {Ardd V’trdf, éd. Haug, p. 145 ; cf. Dinkarl dans les Pnhlavi Terts, IV. les passages indiqués à l’index au mol Ordeal). Ia’S deux épreuves principales étaient celle du l’eu et celle de l’airain fondu : dans la première, celle à laquelle se soumit Syàvakhs, injustement accusé parsa belle-mère. SiVlàba, on marchait à travers le feu ; dans la se-