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HÂ 58 (SP. 57)

Ce Hâ, consacré à l’éloge de la prière, termine la littérature gâthique : « on le considère comme gâthique, dit le Cim i Gâsân, parce qu’il achève les Gâthas » 1[1]. Il semble avoir fait partie du Nask Hâdhôkht (le sixième des Nasks gâthiques), car il reçoit l’épithète de Hadhaokhta, hâtôktig 2[2]. Il est désigné aussi sous le nom de Fshûsha-mâthra « Formule de prospérité » ou « Formule du Fshûsha », à cause des mots fshûshé, fshûmâo qui y jouent un grand rôle (§ 4). Le Hà LVIII reçoit ce nom de Fshùsha-mathra dans le Nîrangistân, § 22, n. 3.

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1. C’est notre bien, c’est notre vœu 1[3] que nous réalisons 2[4], en offrant cette prière au beau germe 3[5] ; cette prière, compagne de Dévotion (Ashi) 4[6],
  1. 1. kartak i bûn Tat sôidhish bûndakih i gâsân râi gàsànik câsht.
  2. 2. Hâ suivant, § 31, note 10.
  3. 1. sôidhish (ou mieux saoidhish, K4 ; de su), sût. — verethrem, kâmak ; de var « désirer ».
  4. 2. dademaidè ; litt. « nous prenons pour nous (v. p. 247, n. 42) ce bien, ce vœu, qui est la prière, etc. ».
  5. 3. hu-cithrem ; ayant son germe dans la piété ; voir la fin de la phrase. — Glose : il donne à la Religion ce qu’il faut et (en retour) reçoit d’elle (le bien) pour lui-même ».
  6. 4. ashish-hàget : le Commentaire semble entendre par là la vertu du disciple respectueux : amat tarsakâsîh î hêrpatastàn obdûnand « quand l’on fait soumission respectueuse à l’enseignement ». — hàget, ham rasishnih.

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