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HÂ 40. — YASNA HAPTANHAITI 6




Le fidèle demande à Ahura la récompense qu’il donne dans ce monde et dans l’autre à ceux qui suivent sa religion.

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1. Ahû at paitî adàhû. — Te donnant ici dans nos actes, o Mazda Ahura, grandeur et perfection 1[1] ; faisant libéralité à ta [Religion], protectrice de l’Intelligence 2[2], d’où vient pour nous le bien 3[3] ; la récompense que tu nous promets, ô Mazda Ahura, si nous suivons ta Religion ;

2 (4). donne-la-nous dans ce monde et dans le monde de l’esprit. Oui, que nous venions dans ton amitié 4[4] et celle d’Asha, à toute éternité !

3 (7). Donne, ô Mazda, à ces hommes, ces hommes de bien, amoureux

  1. 1. Traduction conjecturale, comme celle de toute la stance, basée sur la glose ; « ils agissent et parlent de façon à manifester davantage ta grandeur et ta perfection ». Texte : âhù at paiti adàhù mazdàmcà bùiricâ kereshvà, amat-atàn dar zak akhvân itûn madam yahbùnând masih bùndarih pun kartârih, où àhù est traduit par zak, akhvân étant une glose ; je fais rapporter àbù à adàhù, locatif pluriel de adà, àdà = madam yahbûnishnih.
  2. 2. ràiti toi khrapaiti, ràt havâ-am ô and î lak khart pânakih ô dîn i tak « je donne à ta protection d’intelligence, c’est-à-dire ta Religion » : khrapaiti serait donc khratupaiti (cf. Yasna XXVIII, note 19, paiti étant 90).
  3. 3. abmat hyat aibi, min zak amatam madam « de là que sur moi » [quelque chose] ; glose : aigham nîvakîh min zak, « c’est-à-dire à moi de là le bien ».
  4. 4. hakhemà, hamkhâkih, hamkartârih « amiVié ; coopération ». Formule répétée au Hà suivant, §§ 5-6.