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HÂ 11 — HÔM YASHT 3




« Jeter de l’encens sur le feu 1[1] »


Zôt et Râspî ensemble :


1. Il est trois êtres d’une sainteté manifeste qui crient malédiction 2[2] ; le bœuf, le cheval et Haoma.

Le bœuf crie contre son maître 3[3] :

Puisses-tu être sans enfants et de mauvais renom, toi qui ne fais point libéralité de moi 4[4] et ne m’engraisses que pour la femme, pour ton fils et pour ton ventre 5[5] à toi-même !
  1. 1. Pt4 : bôî ol àtâsh yahhùnishn.
  2. 2. âfrivacanhô zavainti ; P. âfrîn gavishnîh rapînd… aîgh nafrîn obdûnand ; N. âçirvacasâ àkroçayanti kila çâpam kurvanti « crient avec parole de souhait, c’est-à-dire maudissent » (âfri, quoique signifiant généralement « bénir », est le souhait, neutre entre la malédiction et la bénédiction ; — rapînd, pris par quelques copistes pour un dérivé de raftan « aller » et par suite abusivement remplacé par sâtùnand, signifie « ils crient », àkroçayanti ; faut-il lire ravînd ? cf. sanscrit védique ru. — zavainti « crier » est du verbe qui a donné zaotar, nom du prêtre qui récite.
  3. 3. zaotârem, homonyme de zaotar « prêtre », signifie « maître, possesseur » (tr. persane, çâhih) ; il signifie littéralement « celui qui prend, grihîtâram », d’un verbe zu « prendre », qui est traduit vakhdûn et se retrouve dans zazva « a pris » (vokhdûnt), zazusha « prendra » (vakhdûnît) ; cf. zavô, Y. XXXIII, 12 b.
  4. 4. yô màm hvàstâm nôit hakhshahi « qui ne me donnes pas comme valeur d’argent » (khvâstak) « aux gens de bien » (arzdnîgân ; autrement dit qui ne me donnes pas en don de piété, en ashô-dâd).
  5. 5. marshuyào, dushtodarâya (N.).