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ANALYSE DU KANDJOUR

refuge en Buddha, il suit cet avis et, à sa mort, il renaît parmi les dieux d’un ciel plus élevé, dans Galdan (Sk. Tuṣita)[1].

4. Sumagadhâ-avadâna, tib. Magadha-bzang-mohi-rtogs-pa-vrjod-pa, མ་ག་དྷ་བཟང་མོའི་རྟོགས་པ་བརྗོད་པ. Histoire de Sumagadha, fille de ce riche et respectable maître de maison de Çrâvasti en Koçala[2] qui avait doté Çâkya d’un vaste établissement religieux dans un parc. Elle est mariée dans un pays éloigné de sa demeure, où il n’y a pas de bouddhistes. Profondément dégoûtée des mœurs grossières des prêtres brahmanes nus, et désirant initier son mari et la famille de son mari aux mœurs des bouddhistes, elle invite solennellement par une prière Çâkya et ses disciples à une réception ou fête religieuse. Ils apparaissent le lendemain, à la suite les uns des autres, d’une manière surnaturelle. À mesure que chacun des principaux disciples de Çâkya arrive, elle dit à son époux les qualités qui le caractérisent. — Sa piété et sa pénétration. — Ses mérites moraux antérieurs racontés par Çâkya. — Ancienne prédiction relative à la dégénération des prêtres et au déclin de la doctrine de Çâkya[3].


VOLUME XXX. — (A)

Vingt-cinq ouvrages distincts :

1. Punya-bala avadâna, tib. Bsod-nams-stobs-kyi-rtogs pa vrjod-pa, བསོད་ནམས་སྟོབས་ཀྱི་རྟོགས་པ་བརྗོད་པ (folios 1-33). Histoire du prince Punya-bala. Discussion sur le point de savoir quelle est la meilleure de ces cinq choses : un beau corps, l’activité, l’habileté dans les arts, la finesse ou l’esprit, la fortune ou le mérite moral. On montre que la fortune ou le mérite moral est la meilleure de ces cinq choses, puisque la possession de celle-ci entraîne celle des autres.

  1. L’original sanscrit se trouve dans le Divya avadâna. (L. F.) 
  2. Anathâpiṇḍada, maintenant bien connu, mais que Csoma évite toujours de nommer, tout simplement peut-être, parce qu’il ignorait l’original sanscrit de ce nom très complexe (voir ci-dessus p. 177, note, et 180 note 1).
  3. Il existe un Sumagadhâ-avadâna sanscrit, semblable à ce texte tibétain, mais qui est d’une rédaction différente. Burnouf a cité le texte sanscrit. Intr. à l’hist. du Buddh. ind., p. 278, réimpr.). — Vassilief cite un Sûtra Sumagadhi, très probablement le nôtre, où il est dit que « c’est une naissance que de ne pas naître », (Le Bouddhisme, p. 176) (L. F.)