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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

mutuel) des choses. — Offres faites par le roi de Magadha à Çâkya et à ses disciples relativement aux moyens de subsistance.

3. Çunyatâ, tib. Stong-pa-ñid. སྟོང་པ་ཉིད​. « La vacuité », folios 383-389. Çâkya parle sur ce sujet à Kun-dgah-vo.

4. Mahâ Çunyatâ, tib. stong-pa-ñid-chen-po. སྟོང་པ་ཉིད་ཆེན་པོ. Dito[1].

5. Dhvajâgra, tib. Rgyal mts’an-mchog. རྒྱལ་མཚན་མཆོག​. « Bannière ou signe de premier ordre » (folios 402-411). Instructions données par Çâkya a quelques marchands de Yangs-pa-can (Sk. Vaiçâli) sur les bons effets de se rappeler le Buddha, la loi et les prêtres. (Sk. Buddha-dharma-sangha).

6. Pañca-trayam (pour Tri-pañcâçaka, tib. Lnga-gsum-pa, ལྔ་གསུམ་པ : « Traité en cinquante-trois çlokas » (folios 411-425). Çâkya entretient ses disciples de quelques distinctions relativement à l’âme et à la délivrance.

7. Çila xipata-sûtra, tib. Rdo hphangs-pahi-mdo, རྡོ་འཕངས་པའི་མདོ : « Sûtra sur l’enlèvement d’une pierre » (folios 425-438).

On raconte comment les habitants de la ville de Kuça firent des préparatifs pour retenir Çâkya et s’efforcèrent de débarrasser, la route d’un gros bloc en pierre, sans pouvoir l’ébranler. Çâkya arrive, et, à leur demande, écarte la pierre ou fait avec elle plusieurs prodiges, et leur donne des leçons sur les différentes espèces de facultés des Tathâgatas, sur leur omniscience — car ils connaissent les diverses divisions et résidences des différentes espèces d’êtres, — et aussi sur la création, la durée, la destruction du monde. Plus loin il y a une instruction sur la transmigration et la délivrance finale.

8. Kumâra-drṣtânta sûtra, tib. Gjon-nu dpehi mdo, གཞོན་ནུ་དཔེའི་མདོ : « Sûtra sur l’exemple des jeunes gens » (folios 458-460). Gautama (Çâkya), à la demande du roi de Koçala (Sk. Prasenajit, tib. Gsal rgyal), lui dit qu'il est très vrai, conformément à ce qu’on dit de lui. qu'il est arrivé à la perfection suprême, quoiqu’il ne soit pas vieux[2].

  1. Il y a aussi dans le canon pâli deux Sûtras sur le « vide » (çunyatâ) dont l’un est qualitié « grand » (Majjhima-Nikâya-Uparipaññasa III, 1, 2). (L. F.) 
  2. Ce texte est cité sous le titre de Dahara sûtra dans l’Avadâna-çataka (voir Burnouf, Introd. à l’Hist. du Buddh. indien. p. 178, réimpr.) C’est également sous ce titre qu’il figure dans le recueil pâli Sanyutta-nikâya (Sagatha III, ii, 1) le sûtra pâli correspond très bien au sûtra tibétain ; néanmoins il n’y a pas coïncidence parfaite ; ce sont deux versions très semblables, mais distinctes d’un texte primitif unique. J’ai donné la traduction parallèle de ces deux textes dans le Journal Asiatique (1874 oct. nov.). (L. K.)