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ANALYSE DU KANDJOUR

traduit par le Pandit indien I’ha-ina-varma et par Ye-çes-sde, corrigé et arrangé depuis par Prajnâ-varma, Jnâna-garbha et Ye-çes-sde.

2. Le second Sûtra de ce volume (folio 346-421), intitulé en sanskrit Arya-sangghâtî-sûtra dharma paryâya, tib. Hphags-pa-zung-gi-mdohi chos kyi-rnam-grangs, འཕགས་པ་ཟུང་གི་མདོའི་ཆོས་ཀྱི་རྣམ་གྲངས​, « recueil d’énumérations de plusieurs choses relatives à la religion ou à la doctrine morale », fut prononcé par Çâkya sur le mont Gṛdhrakuṭa (tib. Bya-ṛgod-phung-po) près Râjâgṛha, où étaient rassemblés trente-deux mille prêtres, parmi lesquels ses principaux disciples Kun-çes Kondinya, Maungalyana, Çârihibu, Hod-srung-chen-po, etc, beaucoup de Bodhisattvas, de Devas et de Nâgas, pour présenter leurs respects à Bcom-ldan-hdas. Sujet : un Bodhisattva appelé en tib. Kun-tu-dpah-va prie Çâkya de les instruire de telle sorte que, en entendant sa leçon, les vieux puissent être purifiés des souillures de leurs œuvres et les jeunes s’évertuer désormais pour exceller dans la vertu. Déférant à cette demande, il les instruit en discourant avec ce Bodhisattva et deux autres, en prose et en vers.

Ce Sûtra a été traduit par les Pandits indiens Jina-mitra et Dâna-Çila, et l’interprète tibétain Ye-çes-sde.

3. Le troisième Sûtra de ce volume (folios 421-438) a pour titre sanskrit :

Aryâcintya prabhâsa nirdeça-nâma dharma paryâya. Tib. : Hphags-pa (Khyehu) snang-va-bsam-gyis-mi-khyab-pas-bstan-pa-jes-bya-va-chos-khyi-rnam-grangs. འཕགས་པ་ (ཁེའུ) སྣང་བ་བསམ་གྱིས་མི་ཁྱབ་པས་བསྟན་པ་ཤེས་བྱ་བ་ཆོས་ཀྱི་རྣམ་གྲངས​. Instruction par (l’enfant) ; inconcevable lumière, c’est-à-dire énumération de plusieurs matières appartenant à l’enseignement religieux.

Il fut prononcé à Mñan-yod (Sk. Çrâvasti en Kocala). Les orateurs sont Çâkya et un petit enfant qui l’interpelle par le nom de Gautama. Auditeurs : mille deux cent cinquante Gelongs ou prêtres et cinq cents Bodhisattvas. Sujet : l’histoire de cet enfant ; comment il fut trouvé seul dans une maison vide et solitaire. Conversation de Çâkya avec lui (en vers). Lieux communs moraux et spéculatifs. L’âme (ou le Ego et Meum). Çûnyatâ ou la vacuité, le vide. Les ornements d’un Bodhisattva sont ses bonnes qualités et perfections. Traduit par Surenda-bodhi et Ye-çes-sde.