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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

bcu-pa བཅོམ་ལྡན་འདས་མ་ཤེས་རབ་ཀྱི་པ་རོལ་ཏུ་ཕྱིན་པ་ Sk. Bhagavati prajña-pâramitâ ardha-çataka ; — « La Prajña-pâramitâ en cinquante Çlokas. »

IX. Hphags-ma-çes-rab-kiji-pha-rol-tu phyin-pa-de-bj̈in-gçegs-pa-thams-cad-kyi-yum-yi-ge-gcig-ma འཕགས་མ་ཤེས་རབ་ཀྱི་པ་རོལ་ཏུ་ཕྱིན་པ་དེ་བཇིན་བཞིན་གཤེགས་པ་ཐམས་ཅད་ཀྱི་ཡུམ་ཡི་གེ་གཅིག་མ་, Sk. Bhagavati prajña-pâramitâ sarva-tathâgate eka axari, « sagesse transcendante, comprise dans la lettre A, la mère de tous les Tathâgatas ou Buddhas. » Dans les ouvrages bouddhiques, la lettre A est considérée comme la mère de toute sagesse : aussi dit-on que tous les hommes de génie, tous les Bodhisattvas et Buddhas ont été produits par A, puisque c’est le premier élément qui serve à former des syllabes, des mots, des phrases, un discours entier, et donne le moyen d’acquérir la connaissance et la sagesse. Ici la Prajña-pâramitâ tout entière est renfermée dans la lettre A. C’est le Sûtra le plus abrégé de la sagesse transcendante, puisqu’il se réduit à une seule lettre (folio 256 de ce volume).

X. Kohuçika ཀོཧུཤིཀ (Sk. Kauçika), nom d’Indra. Dans ce Sûtra Çâkya lui enseigne la Prajña-pâramitâ, d’où le titre de ce Sûtra[1].

XI. Çer-phyin-yige-ñung-du ཤེར་ཕྱིན་ཡི་གེ་ཉུང་དུ, Sk. Alpa-axara, « la sagesse transcendante en peu de lettres. »

XII. Çer phyin-sgo-ñi-çu-rtsa-lnga-pa ཤེར་ཕྱིན་ཡི་གེ་ཉུང་དུ (Sk. Panca-prajña-pâramitâ mukhâ), « les vingt-cinq portes ou commencement de la sagesse transcendante » ; il s’y trouve autant de Vijamantras.

XIII. Bcom-ldan-hdas-ma-çer-phyin-sñing-po བཅོམ་ལྡན་འདས་མ་ཤེར་ཕྱིན་སྙིང་པོ (Sk. Bhagavati-prajña-pâramitâ-hṛdaya), « l’essence de la sagesse trans­cendante[2]. »

XIV. Çer-phyin-ñi-mahi-sñing-po ཤེར་པྱིན་ཉི་མའི་སྙིང་པོ (Sk. Prajña-pâramitâ sûrya-garbha).

XV. Zla-vahi-sñing-po (çer-phyin) ཟླ་བའི་སྙིང་པོ (Sk. Candra-garbha Prajña-pâramitâ).

  1. Ce texte est répété dans le Rgyud (section VII), vol. XI, 20. (L.-F.)
  2. Ce texte reproduit dans le Rgyud (VIIe section XI, 13) existe en sanscrit ; on en a des éditions pentaglottes (sanscrit, tibétain, mongol, mandchou, chinois. M. Beal l’a traduit en anglais d’après la version chinoise, (Journal asiat. de Londres, 1865.) (L.-F.)