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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

P. 7, l. 20. « Après avoir tourné trois fois autour de lui en présentant la droite. »

Cette coutume, dont il est très souvent question dans les livres sanskrits, est une des plus anciennes du Brahmanisme. On la trouve dans le Rig vêda, trad. Langlois, 2e édition, p. 202, col. b et p. 235, col. a.

D’Eckstein a parlé aussi de cette coutume dans le Journal Asiatique, (août-sept. 1859, p. 216).

V. aussi, dans le Mêghadoûta, édition de Londres, p. 56, une note où sont cités des passages du Râmâyana et de Çakountalâ relatifs à cet usage.

Les Bouddhistes, qui adoptèrent cette manière de saluer, faisaient le tour trois fois et, dans certains cas, jusqu’à sept fois. — Voyez dans le Lotus de la bonne Loi, trad. de Eug. Burnouf, p. 272, l. 11, et p. 276, l. 16 ; et dans Manou, II, 48 ; IV, 39.

Comp. Virgile, Énéide, XI, 188 ; et Homère, Odyssée, traduct. de Dareste, livre XVII, p. 316, et livre XXI, p. 384.

D’après Walter Scott (Waverley, ch. xxiv et Chroniques de la Canongate, ch. i), les plus vieux des montagnards écossais faisaient encore, de son temps, ce qu’ils appelaient le deasil, c’est-à-dire tourner trois fois autour d’une personne à laquelle on veut du bien, en se dirigeant de l’est à l’ouest en suivant le cours du soleil. Faire le tour en sens contraire, ou le withershins, passait pour une espèce de maléfice.

P. 7, l. 25. Au lieu de bois des tiges de bambou, il vaut mieux rétablir ici l’expression sanskrite « Karirômaṇḍalamâtravyûha » qui semble un nom propre.