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LE MANDARA

ques. — C’est un livre, et c’est un dieu, dieu de lumière et d’iutelligence, dieu de démonstration et de persuasion. — Il est facile de retrouver sous ce mythe des traces du lumineux Agni (ignis) et des rapports avec l’hiéroglyphe latin Agnus, qui représente l’Agneau resplendissant couché sur le livre sacré (Emile Burn(.)ut’, Science des religions).

Autour de ce dieu se tiennent : Mirokou (devant) Quanon (derrière), Mondjou (gauche), Fouguen (droite). Les deux derniers, disciples de Salvia-Mouni, et qu’on représente ordinairement avec ce Bouddha : Fouguen sur l’éléphant, et Mondjou sur le lion.

Mirokou tient la pagode aux cin({ forim’s représentant les cinq éléments : l’espace, l’air, le feu, l’eau et la terre.

Quanon tient dans la main gauche la fleur entr’ouverte du lis d’eau (cœur de l’homme prêt à s’épanouir dans la perfection), et a la main droite ouverte l’index et le pouce réunis, signe de charité.

Mondjou tient dans sa main gauche le pedum (crosse, bâton pastoral), et a la main droite ouverte, posée sur la jambe droite, ce qui signifie qu’il exaucera les désirs que les êtres forment pour leur salut.

Fouguen tient dans sa main gauche le lotus ouvert sur lequel repose le livre Daï-Han-Gni, ce qui indique que ce livre saura ouvrir le cœur des hommes ; et a sa main droite comme Quanon, ouverte pour attirer les êtres par la charité.

Aux angles les quatre points cardinaux terrassant les démons ennemis de la religion bouddhique :


Bishamon (Est), figure bleue ;
Koumokou (Sud), tigure rouge ;
Djikokou (Ouest), ligure verte ;
Sootsho (Nord), tigure couleur de chair.