Beurré de Nantes.
L’obtenteur de cette nouvelle poire est M. François Maisonneuve, horticulteur à Nantes.
C’est un bel et bon fruit, qui a été gratifié d’un second prix au concours de la Société nationale de la Seine, en 1852.
Le Beurré de Nantes est encore très-variable dans sa forme et dans sa grosseur ; il passe du moyen au très-gros et affecte tantôt la forme d’un Saint-Germain, tantôt celle d’un Urbaniste ou d’une Espérine ; le plus souvent, il se présente en cône allongé, bosselé, obtus à la base et aplati au sommet. Sa hauteur est de 9 à 12 centimètres et son diamètre de 7 à 8. L’épiderme, lisse, luisant, vert très-clair, est ponctué et ombré de brun-roux et agréablement coloré du côté du soleil ; il jaunit assez fortement à l’époque de la maturité. Le pédoncule, gros, court, charnu, brun, est placé un peu obliquement, presque à fleur du fruit et parfois dépassé d’un côté par une forte gibbosité. Le calice, placé dans une cavité peu profonde, arrondie et évasée, est ou couronné, et alors ses divisions brun-clair sont courtes et raides, ou étoilé et à divisions longues et recoquillées. La chair est blanche, fine, fondante, demi-beurrée ; l’eau en est abondante, sucrée, d’un parfum très-agréable et de toute première qualité.
Cet excellent fruit mûrit vers la fin du mois de septembre.
L’arbre, vigoureux et fertile, est propre à la pyramide, à l’espalier et au haut-vent ; il se forme vite et se met promptement à fruit. Son bois est gros, gris ; ses branches à fruits sont assez longues, jaune-noisette dans leur jeunesse, grises ensuite.
Les supports sont moyens, gris à la base, peu renflés et bruns au sommet.
Le bouton à fleur est conique, pointu, brun-clair, ombré de brun-foncé.
