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Il est donc encore facile de se procurer et de multiplier ce pommier, dont les fruits non-seulement forment un dessert fort agréable à l’œil, mais dont les qualités sont encore fort estimables. Cette pomme doit être consommée dans le courant de mai, car, en hiver, sa chair est sèche et peu agréable. C’est donc à tort que Couverchel la dit fade et cotonneuse, en conseillant d’en faire usage en janvier et février.

Arbre vigoureux et de moyenne force, comme tous les pommiers d’api ; ainsi que ces derniers, il est également très-productif.

Bourgeon plus gros, assez long, tiqueté de gros points, brun violet.

Boutons gros, assez saillants.

Feuilles petites, profondément dentelées, s’élargissant vers le sommet, à nervures peu saillantes et souvent teintes de couleur rose ; elles sont soutenues par des pétioles assez courts.

Ce fruit, porté par une queue fort longue, est de grosseur moyenne ; il forme cinq côtes arrondies et régulières, et mûrit depuis janvier jusqu’en juin.

La peau est lisse et brillante, verdâtre avant la maturité, jaunâtre ensuite et teinte de rouge sur le côté que frappe le soleil.

La chair, sans être fine, est ferme, cassante, légèrement acide ; elle est surtout très-recommandable par sa longue conservation, qui se prolonge jusqu’au mois de juin.

Pepins gros et noirs.

L. de Bavay.