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Pêche grosse noire de Montreuil.

Synonymies : Galande, Bellegarde.

L’arbre de cette variété est l’un de ceux que le meunier attaque le plus souvent ; mais, aujourd’hui que l’on sait que le blanc ou meunier est une macédinée, on le guérit par le soufre, comme l’oïdium ou champignon de la vigne.

Cet arbre est vigoureux et généralement productif. Les bourgeons sont forts et droits ; ils se teignent en pourpre-violacé du côté du soleil. Les feuilles, grandes et lisses, d’un vert intense, sont marquées de glandes globuleuses. Les fleurs sont petites et d’un rose vif. Le fruit, aussi gros que celui de la Grosse Mignonne hâtive, est plus large que haut et marqué d’un sillon peu profond. La peau est presque généralement teinte d’un rouge qui prend une nuance brune foncée du côté du soleil ; le surplus, qui est d’un jaune-verdâtre, est pointillé et strié de pourpre ; elle est finement duveteuse et adhère fortement à la chair. Celle-ci, un peu ferme, fine, fondante et de toute première qualité, est d’un beau blanc, mais de couleur carminée autour du noyau, qui est peu rustiqué, de grosseur moyenne et de forme longue et aplatie.

La maturité de la Grosse noire de Montreuil suit celle de la Grosse Mignonne et arrive dans les premiers jours de septembre. À Montreuil, on l’estime comme la meilleure des variétés répandues dans cette localité.

L. de Bavay.