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bosselé, vert, roux-gris ou panaché, selon la variété que l’on cultive. La chair est blanche, très-fondante, demi-fine, sapide, sucrée et relevée d’un peu d’aigrelet ; on ne peut lui refuser un mérite précieux, c’est de ne jamais mollir.

Le meilleur mode de culture est l’espalier au midi ou au levant ; sur pyramide et haut-vent, les fruits se gercent souvent.

Selon Duhamel, Noisette et d’autres auteurs, le Saint-Germain demande un sol substantiel un peu humide ; cette opinion est conforme à notre expérience personnelle. Mais si ce fruit manque quelquefois de saveur et de jus dans les terrains trop secs, il y acquiert en revanche le mérite de se conserver plus longtemps.

Le Saint-Germain réussit sur coignassier et sur franc ; néanmoins la sous-variété panachée ne prospère bien que sur franc et ne réussit pas dans les sols froids et compactes.

Le bois du poirier de Saint-Germain est gris jaunâtre et nuancé de lignes jaunes, tirant sur le rouge du côté du soleil. Les jeunes rameaux sont un peu cotonneux ; les branches, longues et grêles ; les supports, gros, ridés à leur base et renflés ; les boutons à fleur, courts, pointus, assez gros, bruns ; les mérithalles sont courts. Les feuilles pointues, lancéolées, fortement arquées, sont finement serretées et ont les bords relevés en gouttière. Le pétiole est long, cannelé et pâle.

A. Royer