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même de l’étude de la doctrine : après avoir pris empire sur ton cœur et réglé ses mouvements avec mesure et harmonie, il parviendra à l’acquisition de la vérité. »

34. — Bouddha, manifestant sa doctrine, prononça ces mots : « L’homme qui s’applique à la pratique de la vertu est semblable à un fondeur de fer : après avoir, petit à petit, bien purifié sa matière, certainement il confectionnera un beau vase. En étudiant la vérité, après avoir lavé insensiblement les souillures du cœur, ou marche avec succès dans la pratique de la vertu. S’il n’en est pas ainsi, le corps perd sa vigueur  ; si le corps perd sa vigueur, la volonté s’impatiente et s’irrite  ; si la volonté s’irrite, la marche rétrograde  ; si la marche rétrograde, on commet des prévarications. »

35. — Bouddha, manifestant sa doctrine, prononça ces mots. « L’homme, qu’il pratique la vertu ou qu’il ne la pratique pas, est certainement malheureux. Pour l’homme seul, depuis la naissance jusqu’à la vieillesse, depuis la vieillesse jusqu’à la maladie, depuis la maladie jusqu’à la mort, les diverses misères qu’il endure sont infinies. Un cœur colère accumule les prévarications ; à la vie, à la mort, il a beau se tourner et se retourner, les misères qu’il endure sont innombrables(329-H). »

36. — Bouddha, manifestant sa doctrine, prononça ces mots : « Celui qui parvient à s’éloigner des 3 mauvaises voies, obtient difficilement de transmigrer dans la voie humaine  ; s’il a obtenu de passer dans la voie humaine, évitant l’état femelle, naître mâle est difficile  ; s’il a obtenu de naître mâle, la perfection des 6 organes est difficile  ; s’il a obtenu la perfection des 6 organes, naître dans le royaume central est difficile  ; s’il est né dans le royaume central, connaître la doctrine de Bouddha, c’est difficile  ; s’il a obtenu de connaître la doctrine de Bouddha, être mis au rang des princes de la doctrine, c’est difficile  ; avoir été mis au rang des princes de la doctrine, et naître dans la famille de Poussa, est difficile  ; s’il est né dans la famille de Poussa, le cœur

(329-H). Le souvenir et le sentiment de la chute et de la punition sont profondément empreints dans ce paragraphe ; l’Ancien et le Nouveau Testament professent la même doctrine du triste sort de la race d’Adam.