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CIRCULATION

vement uniforme du sang sera maintenu par la simple cessation des causes accidentelles qui avaient provoqué un pareil état ; la répartition égale de la masse sanguine, dans les deux systèmes artériel et veineux, se rétablira d’elle-même, et tout rentrera dans l’état naturel.

22. L’état positif, indiqué par peut avoir deux causes générales ; la force vitale des artères sera trop grande, ou bien la somme des résistances sera trop petite. La force vitale des artères tient au système nerveux ; des observations anatomiques nous donnent lieu de croire que le nerf intercostal, et ses ramifications, étendues dans toutes les parties du corps, sont destinés, par la nature, à maintenir cette force. Une disposition vicieuse dans cette partie importante du système, peut augmenter cette même force au delà de la mesure naturelle ; elle peut aussi l’affaiblir au point qu’elle ne saurait plus balancer la somme des résistances. Indépendamment de la force vitale, une disposition vicieuse du sang peut exciter des mouvemens fébriles La masse sanguine est sujette à se coaguler ; et cette tendance continuelle doit être comptée parmi les principales résistances que le sang rencontre dans son cours. Bien loin de la regarder comme un défaut, nous la jugeons absolument nécessaire pour prévenir l’état de et empêcher ainsi que le mouvement du sang, d’uniforme qu’il devait être, ne devienne accéléré. L’observation a suffisamment prouvé qu’un sang chargé de particules bilieuses est très-disposé à produire des pyrexies ; tandis que la présence de la pituite, dans cette même masse, provoque l’état entièrement opposé. Il paraît donc que cette tendance naturelle au coagulum est diminuée par la première des deux causes, et augmentée par la seconde. De plus, nous aimons à reconnaître, dans la présence du calorique. une des grandes causes qui influent sur cette mobilité de la masse sanguine ces accès de fièvres inflammatoires, qui suivent depuis l’état de la transpiration supprimée, et le refoulement du calorique dans l’intérieur du corps, nous rendent cette assertion fort probable.

23. Au défaut d’intégrer l’équation dans le cas