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DES ÉCHELLES.


ticulier le cas où l’équation aux échelles a des racines égales. Dans ce cas, qui a toujours plus ou moins embarrassé les géomètres[1], les intégrales cessent d’être complettes ; et il faut, pour les rendre telles, recourir à une nouvelle considération. Jusqu’à présent, on a généralement employé celle de l’infini, qui est peu satisfaisante. Nous allons la remplacer par une autre plus simple et plus rigoureuse, et que, pour plus de clarté et de brièveté, nous appliquerons à un exemple.

18. Supposons que l’équation (53) ait trois racines égales on aura On ne satisferait qu’imparfaitement à cette équation, en supposant  ; car il faut exprimer que c’est qui est zéro, et non pas seulement ni Pour exprimer cette circonstance, j’observe qu’on a

dire donc que est la même chose que de supposer l’équation suivante :

Soit actuellement tel qu’on ait ce qui suppose aussi ;  ; on aura évidemment donc d’où on tire, par notre marche ordinaire,

Or, à cause de on a

valeur qu’on peut mettre sous la forme l’équation (58) devient alors

Cette intégrale satisfait à

indépendamment des relations qui existent entre et En effet,

  1. Voyez les pages 46 et 139 de ce volume.
    J. D. G.