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RÉSOLUES.

7. PROBLÈME III. Déterminer un point dont la somme des distances à un point et à deux droites donnés soit la moindre possible[1] ?

Analise et construction. Soient (fig. 15) , les deux droites et le point donné ; soit le point cherché ; soit joint et soient abaissées sur et les perpendiculaires et .

Par un raisonnement analogue à celui qui a été employé dans le problème précédent, il est facile de se convaincre que la somme des droites , ne peut être un minimum à moins que les angles formés par ces droites, autour du point , ne soient égaux entre eux et à quatre tiers d’angle droit.

Or, comme l’angle se trouve déterminé à être le supplément de l’angle , il s’ensuit que le problème sera impossible, si cet angle n’est pas de .

Si au contraire l’angle se trouve être de , le problème demeurera indéterminé, et on pourra prendre pour l’un quelconque des points de la parallèle conduite par à la droite qui divise l’angle en deux parties égales.

8. PROBLÈME IV. Déterminer un point dont la somme des distances à trois droites données soit la moindre possible ?

Analise et construction. Soient (fig. 16) , les droites données ; le point cherché, et les perpendiculaires abaissées de ce point sur ces trois droites.

On prouvera encore facilement ici, comme ci-dessus, que, pour que la somme de ces perpendiculaires soit un minimum, il faut que les angles qu’elles forment autour du point soient égaux entre eux et à quatre tiers d’angle droit.

Or, comme ces angles sont déterminés à être respectivement les supplémens des angles  ; il s’ensuit que si ces derniers ne sont pas tous de  ; c’est-à-dire, en d’autres termes, que si le triangle n’est point équilatéral, le problème ne pourra être résolu.

  1. C’est le premier des deux problèmes proposés à la page 232.