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tou), le ms. de Paris offre des variantes. Mais celles qu’on remarque dans le ms. de Neuchâtel sont beaucoup plus abondantes et plus notables, en sorte qu’on ne saurait entreprendre une édition critique de l’autobiographie de Rousseau sans utiliser ce premier essai.

Pour le faire connaitre intégralement, j’aurais pu, en réimprimant le ms. Moultou, indiquer les leçons du ms. de Neuchâtel en regard, en note, ou dans le texte même au moyen d’autres caractères. Il m’a paru plus simple de publier le ms. tel quel : un éditeur futur des douze livres disposera ces variantes à son gré, et il aura à y joindre, après les avoir vérifiées, celles du ms. de Paris. Le présent volume a pour but de lui faciliter la tâche et d’accomplir une partie des travaux préliminaires qui s’imposent.

Lorsque Rousseau renonça à ce premier ms. pour en commencer un deuxième, il maintint son ancien texte, mais il lui fit des retranchements, des additions, des changements, et des retouches de style. C’est ainsi qu’il a supprimé l’introduction, en la remplaçant par un préambule beaucoup plus court, — qu’il a ajouté dans le livre I plusieurs paragraphes sur son éducation, sur son frère, sur sa tante Goncerut, — qu’il a remanié ceux qui concernent Mlles  Lambercier, Goton, de Vulson, Portal, etc. Quant aux modifications portant sur des mots ou des phrases, elles sont extrêmement fréquentes. Cinq alinéas[1] très courts restent seuls absolument intacts ; tous les autres vont recevoir des corrections multiples, inégalement réparties : quelquefois on n’en rencontrera aucune en dix

  1. P. 61, l. 25-27 ; 86, l. 14-17 ; 94, l. 1-5 ; 144, l. 6-14 ; 198, l. 12-22.