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se passe dans le corps humain. Il faut donc pour bien juger de tout ce qui peut, ou ruiner, ou entretenir la vie, avoir creusé jusques dans les entrailles des animaux vivans, y avoir vu comme le corps est entretenu dans ses fonctions par l’accord, & en même temps par le combat des parties fluides & des parties solides, dont la machine vivante est composée : il faut y avoir observé comme les fluides font un effort continuel contre les parties solides qui les renferment, comme les solides résistent sans cesse à la violence des fluides qui les heurtent ; & comme rien par conséquent ne sçauroit être plus contraire à la santé & à la longue vie, que ce qui est capable de ralentir trop le mouvement des fluides, ou de l’augmenter outre mesure ; d’où l’on peut voir ce qu’il y a à craindre, ou à espérer de l’usage fréquent du Tabac.

Mais pour tirer de l’Anatomie tout le secours nécessaire, non-seulement en ce qui regarde cette question, mais encore en ce qui concerne toutes les autres de la Méde-