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légers commencemens où étoit cette Sçience du temps de Galien, ni par conséquent s’applaudir de ce que l’on connoîtra la figure, la couleur, la situation des principaux viscéres, les tendons, & la masse charnue des muscles.

Ce seroit n’en sçavoir guères plus que ceux que leur Profession servile oblige à démêler en général, les parties des animaux, pour distinguer celles qui se peuvent vendre plus cher, ou qui sont les plus propres à la délicatesse des mets.

Le Médecin doit déveloper dans le corps ce qu’il y a de plus caché ; il faut qu’il cherche les premiers principes qui composent les viscéres ; qu’avec le stilet & les instrumens les plus fins, il dilate les plus petits vaisseaux ; que dans un nombre presque infini de glandes, à peine visibles, il débrouille les différens cribles, par lesquels elles filtrent les sucs qu’elles reçoivent. Il faut qu’il suive les plus petits filets des nerfs, que la distribution qui s’en fait aux diverses régions du corps, lui apprenne la correspon-