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tées ci-devant, achevent de nous en convaincre. Quelques observations lèveront avec le temps les doutes qui peuvent rester encore sur cette matiere.

7o. On dit avoir observé que des fleurs d’abricotier, dont les sommets des étamines avoient été rongés par des Mouches, ne laisserent pas de porter du fruit ; mais étoit-on bien assuré que tous les sommets avoient été entièrement mangés, & qu’ils l’avoient été avant qu’il se fût épanché aucun grain de poussière des capsules de ces sommets ? Et supposé que cela fût, on ne peut rien conclure contre ce systême, de ce que des fruits ont succédé à ces fleurs ; car souvent des pieds d’arbres femelles portent des fruits sans le secours des étamines ; mais ces fruits avortant ordinairement, ou s’ils viennent à une espéce de maturité, ils sont âpres & de mauvais goût, comme je l’ai déjà fait observer dans les Palmiers, ils sont stériles, comme je l’ai observé moi-même dans plusieurs poires, pommes, & autres fruits, dont les pe-