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est inseré dans les Mémoires de l’Académie Royale des Sciences de l’année 1700. En voici l’extrait. Une merveille assez exposée aux yeux de tout le monde & peu observée, c’est la fécondité des plantes ; non pas seulément la fécondité naturelle des plantes abandonnées à elles-mêmes, mais encore plus leur fécondité artificielle procurée par la taille & par le retranchement de quelques-unes de leurs parties. Cette fécondité artificielle n’est autre que la naturelle ; car enfin l’art du Jardinier ne donne pas aux plantes ce qu’elles n’avoient point, il ne fait que leur aider à développer & à mettre au jour ce qu’elles avoient. Voici un exemple de la fécondité que peut avoir un arbre, en fait des graines seulement, qui sont comme l’on sçait, le dernier terme & l’objet de toutes les productions de l’arbre.

On sçait que les ramaux de l’Orme ne sont que des glanes de bouquets de graines extrêmement pressées l’une contre l’autre. M. Dodart ayant pris au hazard un Orme de six pouces de diamêtre, de vingt