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par le moyen du petit Ver, charge trop le systême du développement. Mais en quoi le systême du développement est-il plus chargé dans cette hypothése que dans le sentiment ordinaire des œufs ? Si nous admettons dans Adam tous les petits animaux enfermés & comme emboîtés les uns dans les autres ; les Ovaristes ne supposent-ils pas de même tous leurs œufs enfermés les uns dans les autres & contenus dans Eve ? On ne peut donc rien nous objecter sur cela, qu’on ne puisse opposer de même à l’opinion des œufs déja reçûë. Mais pour défendre présentement l’une & l’autre de ces opinions contre ceux qui trouvent trop d’embarras dans le développement, qu’ils considerent avec moi ce qui se passe dans la nature, & ils verront combien en effet le systême du développement est chargé ; mais en même tems ils seront forcés de convenir que quelque surchargé qu’il paroisse, il n’en est pas moins vrai. Voyons ce que dit M. Dodart sur la fécondité des plantes, démontrée particulièrement dans l’orme, & dont le Mémoire