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dre naissance dans la bouë, dans le fumier, dans les chairs corrompues ou les herbes pourries, & on a cru que ces petits corps n’avoient point d’autre origine que l’assemblage fortuit des parties de matieres qui se pourrissoient. On a même été jusqu’à croire que les animaux plus gros, comme des grenoüilles, des macreuses, &c. n’avoient qu’un pareil commencement, sans faire réfléxion que ces animaux forment des espéces constantes, qui sont toûjours produites de même, & qu’il est impossible que le hazard produise un arrangement de parties toûjours uniforme & toûjours constant. Nous avons l’obligation au sçavant M. Redi, d’avoir un des premiers débrouillé cette matiere, & vérifié que la génération des Insectes vient de mâle & de femelle, & qu’elle suit le systême des œufs, de même que parmi les autres espéces d’animaux. Plusieurs habiles Physiciens, & particulierement M. Swammerdam, ont commencé à anatomiser les Insectes, & nous avons l’obligation à ce grand homme de nous avoir démontré