Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/401

Cette page a été validée par deux contributeurs.

jugé en faveur de cette opinion, mais qui jointe à tant de faits & à tant d’apparence de vérité, tient lieu d’une parfaite démonstration, si toutefois on en peut espérer dans ces sortes de matieres.

Apres avoir établi les preuves de notre hypothese & satisfait en même tems à plusieurs objections, il faut répondre à quelques autres qui demandent un détail particulier.

1o. Il n’y a pas d’apparence, dit-on, qu’un Insecte quitte sa nature d’Insecte pour prendre celle d’un animal parfait.

C’est un ancien préjugé, de distinguer les animaux en parfaits & imparfaits, préjugé dans lequel l’ignorance où l’on étoit autrefois sur la structure de leur corps, & particulièrement de ceux qui sont les plus petits, a long-tems entretenu les hommes. Les yeux ne découvroient point dans les Vers, dans les papillons, dans les mouches & dans les autres Insectes, les mêmes parties que dans les autres animaux, & on croyoit qu’elles y manquoient. On voit ordinairement ces Insectes pren-