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fait que se répandre sur les œufs que la femelle vient de pondre, & qui flotent dans l’eau. Parmi les autres animaux, où l’on ne peut observer les choses de la même maniere, on sçait seulement que la liqueur du mâle se porte non-seulement dans la cavité de la matrice, mais même jusques dans les trompes, où on la trouve souvent dans les animaux que l’on ouvre peu de tems après l’accouplement ; il est à présumer qu’elle arrive jusqu’aux ovaires, où elle arrose quelques œufs de la femelle.

La fécondation se fait donc par l’épanchement de cette liqueur du mâle sur l’œuf ; d’où on peut conclure fort naturellement que l’effet que cette liqueur produit sur les œufs des animaux, est principalement d’y porter le petit Ver ou le petit animal qu’on découvre dans l’œuf après ce tems-là, & d’autant plus qu’on le distingue déjà dans cette liqueur fécondante.

Nous avons d’autant plus de raison de croire que ces petits Vers ou animaux, dont la liqueur du mâle est