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ception. Celle que fournit le mâle, est une portion extraite du sang des artéres, & du suc des nerfs, travaillée dans une longue suite de vaisseaux fins & délicats, qui forment dans l’homme, & dans la plupart des autres animaux, deux pelotons ovales, situés l’un à côté de l’autre, & suspendus chacun au fond d’une envelope membraneuse faite comme une bourse.

Quelques Philosophes regardent seulement cette matiere comme une liqueur qui contient une grande abondance d’esprits ; mais si l’on consulte les découvertes de la Dioptrique, on la regardera comme contenant un amas infini de petits animaux qui sont faits comme des Vers. On les discerne dans l’homme, & dans la plûpart des bêtes. Ceux de l’homme ont la tête grosse, & le corps très-délié : ceux des brutes ont la tête plus petite, & le ventre plus gros : les uns & les autres sont dans un mouvement très-actif. Si l’on ouvre le corps d’un animal sain & vigoureux, & qu’avec le microscope on examine les vaisseaux