Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/362

Cette page a été validée par deux contributeurs.

que de petits corps vivans formés dès le commencement du Monde, & renfermés alors dans les premiers individus mâles de chaque espéce. La premiere plante mâle, par exemple, qui fut créée, se contenoit pas seulement la plante qui en devoit venir d’abord, mais elle renfermoit encore toutes les autres plantes, qui dans la suite des siécles, pouvoient sortir de celle-là, & les renfermoit toutes envelopées les unes dans les autres. Le premier homme, tout de même, contenoit en lui, non-seulement tous les descendans qui en sont sortis, & qui en sortiront, mais encore tous les descendans possibles. Cette regle s’étend sans exception, à toutes les différentes espéces de corps animés ; en sorte que la génération de chaque animal & de chaque plante, est moins la production d’un nouvel être, que le dévelopement d’un être très-ancien.

La génération a ses loix ; elle se fait dans l’homme & dans tous les animaux par le moyen des deux sexes : l’un & l’autre fournit une matiere absolument nécessaire à la con-