Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/357

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tout. Elles y paroissent faites par les différens contours d’une lame mince & un peu large, qui se roulant sur elle-même en ligne spirale, ou en maniere de vis, forme un tuyau assez long, tantôt large, & tantôt serré, tantôt uni dans sa longueur, & tantôt partagé en plusieurs cellules : l’air porté par ces conduits à toute la plante, pénétre la séve, la subtilise, & pour ainsi dire, la réveille, par la fermentation qu’il y excite. D’ailleurs les trachées venant à s’enfler par la raréfaction de l’air qui les remplit, & ensuite à s’affaisser par la condensation du même air, compriment, à diverses reprises, les Vaisseaux prochains ; & avancent par ce moyen la circulation des sucs.

Les plantes ont leurs viscéres comme les animaux. Ces viscéres sont les racines, le tronc, les feuilles, les fleurs & les fruits. Les trois premiers, sçavoir, les racines, le tronc & les feuilles, servent à la nourriture ; & les deux derniers, sçavoir, les fleurs & les fruits, servent à la génération. Les plantes ne pouvant