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elle le laisse tout pur au Poisson. Cet air ainsi dégagé de toutes parties aqueuses, frappe immédiatement les vaisseaux sanguins, & lorsque les ouies viennent à se resserrer, la compression qu’il souffre entre leurs lames qui s’approchent alors les unes des autres, le pousse dans le sang. Les Poissons à coquilles, comme par exemple, les Huîtres, ont des ouies à peu près semblables, mais qui tiennent plus de volume que le reste du corps. Dans les Insectes, les organes de la respiration ne se trouvent pas rassemblés en une seule cavité comme dans la plûpart des autres animaux ; mais ils sont répandus par tout le corps, (c’est ce qu’on appelle Trachées,) on les voit tantôt longs & étroits comme des canaux, & tantôt dilatés en forme de cellules membraneuses. Ces organes distribuent à tout le corps de l’Insecte l’air nécessaire pour y animer & y faire couler certaines liqueurs grossieres & visqueuses. Les végétaux ont aussi leurs trachées, & ils en ont une si grande quantité qu’on y en découvre presque par-